mardi 24 avril 2012

de tout petits riens

Hello mes petits clous !

Aujourd’hui, je ne vais pas vous parler de l’élection présidentielle. Si, par le plus grand des hasards, vos esgourdes submergées par les banales insanités dégueulées par vos appareils télévisuels n’ont pas encore crié grâce, si vos doigts parkinsoniens engourdis par les longues veillées sans sommeil devant vos écrans LCD 16 millions de couleurs possèdent encore des velléités de cliquer sur les absurdes truismes d’encéphalopathiques remâcheurs d’analepses idées, passez votre chemin, ici point de cela.

Ces dernières semaines, la faute aux jours de congés qu’il faut bien solder avant fin mai, sinon on les perd, et ça c’est ballot, je n’ai fait que quelques apparitions furtives sur ce blog entre une semaine au ski et une semaine à Djerba, j’aime les extrêmes. Et le soleil. (Ma peau, moins, mais c’est une autre histoire).

Ce qui est bien dans les vacances, c’est l’option club enfant. A ceux qui m’opposerait que je joue trop la carte « mère indigne » pour que ce soit totalement crédible, je rétorquerais que oui, je sais que j’aurais été une très mauvaise assistante maternelle, et que je ne fait pas ce constat de gaité de cœur mais que parfois il faut affronter la réalité en face.

Tiens les enfants. Eux aussi ils ont adoré les vacances. Surtout, dans l’ordre, les crêpes, le billard et le bonbon à l’atterrissage. Et l’expression : lâcher une caisse.

Bizarrement, celle-là, petit schtroumpf l’a parfaitement assimilée, contrairement à d’autres qu’il possède encore approximativement. Ainsi, il y a régulièrement des robots noirs qui volent dans notre jardin, j’ai besoin d’un poussin pour dormir, les schtroumpfs peuvent manger des pauvres corn devant le film, quand ils sont sages, et maintenant qu’il a pris l’avion, petit schtroumpf aimerait passer à l’étape suivante et faire du parapute. Je lui ai dit qu’il avait bien le temps et qu’en plus, s’envoyer en l’air de cette manière, ça coutait cher.

En tout cas, j’ai pratiquement épuisé mon stock de jours de vacances, je n’ai donc plus aucune excuse pour ne pas reprendre une activité régulière par ici. C’est écrit, cochon qui s’en dédit. Croix de bois, croix de fer.

A bientôt donc, pour de nouvelles aventures...

Ciao les petits clous !

mercredi 11 avril 2012

Par où il est entré... (attendre son accouchement par 9 blogueurs)



Hello les petits clous!!



Vous l'attendiez avec impatience, vous réclamiez de ses nouvelles depuis près d'un mois, "alors, c'est pour quand??"

C'est avec une immense fierté que je vous annonce donc la sortie du nouvel opus de 9 blogueurs, ce matin à 8h02, et c'est du lourd.

En effet, pour notre 9ème session, nous avons décidé de parler de l'attente de l'accouchement.

Et voici un petit extrait:







L’accouchement.

Posons de suite la problématique. Le diamètre moyen d'un vagin étant de 3 à 4 centimètres selon les mesures pifométriques de Docteur Mapomme, celui du bassin d’environ 13 centimètres, et celui d'une tête de bébé à terme de 35 à 36 centimètres au minimum, même quelqu’un qui n’a jamais eu la moyenne en cours de math peut comprendre que c’est pas gagné gagné. Pour ceux qui n’ont toujours pas compris, un célèbre proverbe ivoirien est assez proche de la vérité:  "Qui avale une noix de coco fait confiance à son anus" .


Généralement, on prend conscience de sa légèreté face à ce petit détail après la conception, lorsqu’il est trop tard pour faire machine arrière.




Pour lire ma contribution en entier, c'est par ici ... http://9blogueurs9mois.blogspot.fr/2012/04/par-moi-je-par-ou-il-est-entre.html



Pour lire tous les billets sur le blog commun, comme d'habitude, c'est par là: 









A bientôt mes petits clous!

mardi 3 avril 2012

Grande vitesse

 J'aime le train. J’ai toujours aimé le train. M’asseoir près de la fenêtre, la tête appuyée contre la vitre. Regarder.

J'y retrouve cette impression d'espace que l'on ressent parfois dans ces pays étrangers où le regard porte loin. Il y a tant à voir, la nuance ocre particulière de la terre, le lièvre surpris au détour d'un bosquet, quelques maisons alignées dans une vallée...
Des nuages, et du ciel.

Je vois...

Des banlieues, des gares de triage, des entrepôts.
Des bassins de traitement des eaux usées. Des fleuves.

Un hôtel Formule 1.
Un pont.
Loin, l'inflexion d’une colline.
Un terrain de football vide, fraîchement tondu.

Une ligne haute tension aux oreilles de chat dressées.

Des jardins ouvriers.

Une croix sur un mont, et des peupliers près de la rivière.

Un magasin Leclerc.

La cheminée en brique d'une usine et une colonne de fumée au loin.

Un éclat de givre sur l'herbe en lisière du bois. Un petit frisson me prend à le contempler.

Je vois...

Le carré parfait d'un cimetière.
La lumière.

Un toboggan en plastique vert, dans un coin de jardin. Les hommes ont disparu.

Je vois...

Un tunnel noir, un ensemble HLM aux murs écaillés.
Une maison bourgeoise, enguirlandée de lierre.
Un chemin qui part, sans fin, et je veux le prendre un petit moment.

Cette maison isolée, la blancheur de ses pierres et les taches de couleur des magnolias, j’imagine la chambre qui va avec, le lit bateau en bois, le matelas moelleux mais un peu fatigué et le couvre-lit piqueté de roses à la Aubusson.

Tout cela passe si vite, que je dois ouvrir les yeux grands grands, pour ne rien rater, pour emmagasiner des images, encore et encore, à en perdre haleine.

J'aime le train. J’ai toujours aimé le train. M’asseoir près de la fenêtre, la tête appuyée contre la vitre. Voir.