lundi 26 novembre 2012

Break


jeudi 25 octobre 2012

Colère noire


Je l'intercepte avant qu'elle ne me touche.

J'en fais une toute petite boule bien concentrée, emmêlée et noire, que je cache tout au fond de moi.

Je l'agglomère avec une masse d'autres petites boules, toutes aussi noires et emmêlées.
La masse ne grossit pas, elle se concentre juste un peu plus encore.

Je l'écrase sur elle-même, je la mélange, je la compresse, jusqu'à ce qu'elle ne veuille plus rien dire, jusqu'à ce qu'elle s'effondre en elle-même, trou noir et minuscule qui engloutit le reste et existe pour lui-même et indépendamment de moi.

Je la ressens comme une gêne permanente, sans plus de cause ni d'objet, juste là.

Elle n'explosera pas. 
Elle consumera, subrepticement, tout ce que je voudrais bien laisser traîner a sa portée. Elle me hurlera des mots incohérents quand je me croirais l'esprit libre. En anglais, parce que ma colère parle anglais. Parce qu'elle est trop bien élevée pour hurler en français.

Je l'ignorerai.

Elle hurlera sur des paroles de chansons qu'elle reconnaîtra comme siennes. Elle cherchera à se faire remarquer, de plus en plus.

Je suis là.
Tu n'as pas envie.

JE SUIS LA. Regarde moi...

Petite pelote de colère sans nom, seule et perdue. Moi seule pourrait l'aider à se comprendre, à se résoudre.

La dérouler...

A chaque nœud, assimiler. Ressentir totalement cette colère, une dernière fois.

Plus forte, une dernière fois, comme si, enfin purifiée et libre de sa gangue, elle brillait de mille feux, étincelante.

 Et puis, elle se dissoudra lentement dans l'air.

Je ne pourrai pas dire à quel moment elle aura cessé d'être.. Son image rémanente restera quelques instants de plus en moi, avant de disparaître à son tour.

Je serai vide et libre.

vendredi 19 octobre 2012

L'avion


Il y a des gens qui ont peur en avion.

Moi pas. Je veux dire, pas du tout, aucune ironie dans ce "moi,pas".

Par exemple, j’ai une peur panique des mille-pattes et des guêpes, je n’aime pas particulièrement l’idée de la mort et je supporte difficilement l’idée d’avoir le hoquet, mais l’avion, j’adore.

J’aime me rendre à l’aéroport, comme ces choses compliquées et rares, prémices d’un bonheur annoncé.

J’aime tendre mon billet à l’hôtesse, et ce petit sursaut de peur lorsque je crois avoir oublié mes papiers. Alors que j’ai vérifié cinq fois depuis que je suis partie que je les avais. Et qu’ils ont migré de la poche de la valise à la pochette de l’ordinateur, de la pochette de l’ordinateur à mon sac à main, de mon sac à main à la poche intérieure de mon blouson, de la poche intérieure de mon blouson à ma main droite, de ma main droite à la pochette de l’ordinateur. Je vérifie partout. Y compris dans ma main droite.

J’aime choisir la place près de la fenêtre. Toujours.

J’aime passer la douane, voir l’intérieur de mon sac aux rayons X et en couleur, tenter de deviner ce qui est quoi.

J’aime passer devant les magasins duty free, regarder les vêtements hors de prix et les paquets de M&M’s taille XXL, et ne rien acheter.

J’aime attendre l’embarquement, sur un siège un peu à l’écart. Entendre les annonces pour les passagers en retard pour d’autres vols. Me plonger dans mon livre. Voir les avions à l’arrêt, et deviner celui que je vais prendre.


J’aime monter à bord, me faire accueillir par une hôtesse qui va me prendre ma carte d’embarquement pour m’indiquer le couloir, « c’est tout droit », comme si je pouvais tourner à gauche ou à droite et ressortir.

J’aime ranger mon blouson dans le coffre au dessus de ma tête, et mon sac sous le siège devant moi. Régler ma ceinture, et sortir mon coussin de son sac plastique.

Et les consignes de sécurité que je n’écoute pas.

J’aime rejoindre la piste en roulant tout doucement.

J’aime le flottement en moi, lorsque le pilote pousse les gaz à fond mais que les freins sont encore serrés.
L’accélération.
Ce moment suspendu où la roue avant décolle du sol, et où l’arrière de l’appareil et mon estomac sont encore sur terre.
Le whouf dans un dernier effort, et le bruit qui s’amenuise soudain.

Le virage sur l’aile, très vite après, et enfin les rumeurs mécaniques du train d’atterrissage qui rentre.

Et, tout de suite, les hôtesses qui se lèvent et vont faire tinter des verres, cachées derrière des rideaux bleus.

Ensuite, elles viennent vous proposer à boire, et des gâteaux apéritifs, pour accompagner. Salé, ou sucré ?

Je prends un jus de tomate, dans l’avion. Avec du sel au céleri, et une touillette en plastique.

Parce que l’avion est aussi le seul endroit au monde ou l'on boit du jus de tomate avec du sel au céleri. Regardez chez vous, vous avez un pot de sel au céleri dans votre armoire? Si oui (j’ai des doutes), allez voir sa date limite.

Je monte le son dans mes écouteurs. Je regarde là-dessous, en bas, les nuages, les villages, les fleuves, la mer.

Il fait beau, toujours, dans l'avion.

Il y a des gens qui ont peur en avion.

Moi pas.

mercredi 17 octobre 2012

Biologix, par toutatis!


Cher petit clou,

il y a peu, une amie m’a demandé si ça m’intéressait de recevoir des produits d’un ami à elle qui lançait une nouvelle marque d’en-cas adaptés à la petite enfance, pour en partager l’expérience sur mon blog.

Donc, suivant ma règle morale bloguesque numéro 1, comme il y avait des trucs à manger, j’ai dit oui.

Et comme ça, j’ai reçu il y a quelques jours un énorme paquet rempli de produits Biologix à grignoter (ahh) pour enfants (ouin). Oui, mais, pour les besoins du blog, j’ai été o-bli-gée de gouter, normal.

Mais avant de vous dévoiler le test, je vous explique les raisons qui m’ont fait dire banco, on vend la caravane ok pour le test.

1 - Le vert est ma couleur préférée 

Ca tombe bien, il y en a sur tous les paquets... Normal, les produits Biologix sont des produits biologiques (oui, ma sagacité t'étonnera toujours). Moi et mon credo « moins on mange de cochonneries, plus mieux c’est pour nous », on aime. Surtout pour des produits à destination des bébés et des enfants. Parce que, mine de rien, ils sont un peu la prunelle de nos yeux, quand même.

2 - J’aime bien les X 

Et tous les produits Biologix se finissent en X. Ou plutôt en IX, Comme Astérix. Hasard ? Pas tellement. Les produits Biologix sont composés d’ingrédients qui proviennent exclusivement de la production locale française, et résistent donc encore et toujours à l’envahisseur. Non seulement ils n’ont pas fait des milliers de kilomètres pour arriver dans mon assiette, mais en plus ils dynamisent l’économie locale. Et tout ça, mesdames et mesdames, dans un simple biscuit de 4 grammes. Balèze.

3 - Il y a des petits dessins trop choupis sur le site web 

Je sais, tu es scotché par la pertinence de mes arguments. Mais constate toi-même : http://www.biologix.fr/

Je kiffe surtout les poules. C’est mon âme légèrement enfantine sur les bords, mais tout s’explique, vu qu’à l’origine les produits sont spécialement étudiés pour les besoins spécifiques des enfants de 10 mois à 3 ans. Et un peu plus, on peut aussi.

Oui, tu te dis tout ça, c’est bien gentil, mais passons aux valeurs essentielles, aux questions fondamentales: Qu’est-ce qu’on mange ?


Alors, moi, j’ai reçu des biscuits apéros. Oui, enfin bon, des SORTES de biscuits apéros.





J’ai apprécié le fait que ces biscuits ne soient pas trop salés (ni sucrés, d’ailleurs), avec un petit gout de romarin. La structure soufflée aussi est agréable (oui, même les GrissiniX qui d’ailleurs ne sont pas des gressins, pas grand-chose à voir).

J’ai juste un petit bémol, je trouve que tous ces biscuits ont une légère amertume due à l’huile d’olive. A tester donc avec des bébés, pas sûre que tous apprécient. Mais à mon sens ça peut aussi faire partie de l’éducation au goût.


Sinon, j’ai aussi reçu des trucs pour le gouter:



La boite de biscuiX s’est volatilisée en 3,72 secondes. Bêtement, je l’ai posée sur la table pendant le gouter ET j’ai tourné le dos. Je peux pas vous dire, mais ils devaient être bons, à mon avis.

Du coup, j'ai réquisitionné les barres de fruiX pomme pruneaux, bien planquées dans le tiroir de gauche de mon bureau. En plus, les pruneaux, comment dire... Ca tombait bien. Non, ce n'est pas une mauvaise excuse pour tout garder pour moi.

En tout cas, J'ai adoré...Pas de sucre, juste le gout des fruits.

Bref, il reste plus rien. Snif.

Mais heureusement, je peux me réapprovisionner en ligne sur le site:

http://www.biologix.fr/7-marche-en-ligne

 Et si la démarche te plait, n'hésite pas à faire de même!

A bientôt mon petit clou!

mercredi 10 octobre 2012

Format court - au bureau



Est-ce que manger les crocos haribo de son collègue en son absence c'est tromper ?






- Tiens. M. X, « gérant Actif Passif chez Société Géniale SA » a consulté mon profil LinkedIn.
- Je savais pas qu’il fallait mettre ses préférences sexuelles, moi, sur LinkedIn.






- Et bien, pour la facturation, c’est facile, on n’a qu’à faire comme l’année dernière!
- Mais comment on faisait l’année dernière?
- Aucune idée.


lundi 8 octobre 2012

Format court


- Il te reste encore de cette colle qui se dissout dans l’eau ?

- Oui, je crois. On pourrait peut-être la combiner avec ce cuir spécial épaisseur feuille de papier aux endroits stratégiques...

- Cool ! Moi j’ai trouvé un plastique qui se fendille au bout de 15 jours. Ça sera mieux que le caoutchouc qu’on utilisait jusque là. 

- Allez. Un coup de cette teinture qui déteint au dessus de 20 degrés, et le tour est joué. Qu’est-ce que t’en penses ? 65 ou 75 euros ? 


Y a pas à dire. Concepteur de chaussure pour enfant, c’est un métier... particulier.

Terre II


Ernest venait d’avoir soixante-dix ans.

Ernest, c’était son chien, et il avait dix ans en réalité, mais les années comptent septuples pour les chiens. Enfin, ça, c’était avant. Ici, sur Terre 2, peut-être que les années valaient un peu moins, ou un peu plus. Il faudrait calculer en années équivalent terre.

Sombre commença à compter : six ans et cent jours sur Terre, sept mois de voyage équivalent terre, un mois de quarantaine et quatorze jours sur Terre 2, à raison de vingt-huit heures trente-cinq minutes par jour, ça faisait... Et puis zut. Ernest avait environ 70 ans.

Sombre appela le chien qui leva une oreille paresseuse, mais ne fit pas mine de sortir de son panier.

- Allez Ernest, on va se balader !

Ernest s’étira avec application, bailla, enjamba le rebord et chaloupa jusqu’à Sombre.

Sombre ouvrit la porte, resta ébloui quelques instants par la lumière conjuguée de Sol et de Naine puis sortit, le chien sur les talons.

- Ernest, arrête de traîner la patte, ça ne marche pas avec moi.

Ernest portait une prothèse toute neuve en kevlon qui remplaçait sa patte arrière gauche. Sa prothèse fonctionnait bien, mieux même que sa patte restante mais il ne s’était pas habitué à la porter et semblait persuadé qu’il était encore handicapé de l’arrière-train, ceci spécialement quand il n’avait pas envie de sortir, d’ailleurs.

Sombre observa le paysage. Sur la droite, dans le champ familial, de maigres tiges vert d’eau perçaient la croûte sableuse du sol. La récolte de généorge serait faible ce mois-ci, mais il fallait s’y attendre pendant la saison sèche. Devant lui, la surface de la terrasse était traversée par des tourbillons faiblards de poussière rose et lourde.

A environ deux cent mètres de là, l’ombre des néocyprès et des sequacias centenaires et sa promesse de fraicheur attira Sombre qui prit le chemin de gauche. Ernest, qui l’instant d’avant boitait avec application, partit en courant en direction du bois.

- Ernest ? Ernest ! Viens ici ! Tu restes avec moi !

Peine perdue. Le chien avait atteint la lisière et ralentit à peine sa course. Sombre le vit disparaitre dans un bosquet incarnat de sycomores-corail. Il se hâta sur le chemin, sans courir toutefois car cela pouvait attirer l’attention des Trollogs, ces créatures inoffensives en temps normal mais très dangereuses une fois contrariées. Et rien ne les contrariait plus que la fréquence exacte de martèlement émise par la course d’un humain. De nombreux colons étaient morts avant que l’on découvre cela, et courir à l’air libre était désormais interdit par la loi sous peine d’une amende de 25000 Dimes.

- Ernest ? Où es-tu ?

Sombre pénétra à son tour dans le bois et entendit un bruit sourd dans un fourré sur la droite du chemin. Il s’approcha avec précaution. Ernest apparut, l’air content de lui, avec dans la gueule l’un des plus gros lynce que Sombre ait jamais vu. Presque comme un lièvre.

- Bravo Ernest !

Sombre se rengorgea. Papa allait sans doute le féliciter, ses néopoules dormiraient plus tranquilles à partir de maintenant. Il attrapa Ernest par le collier, lui mit sa laisse et tenta de récupérer le lynce.

Ernest grogna sourdement et refusa de le lâcher. Tant pis, pensa Sombre, et il prit le chemin du retour pour ramener la proie pour le diner du soir. Il demanderait à maman de le préparer avec des frites de rougefeuille et une sauce au basilthym.

A la maison, Ernest accepta de relâcher le gibier en échange de quelques croquettes. Sombre posa le lynce dans le garde-manger en attendant le retour de ses parents. Puis il s’éclipsa dans sa chambre pour écrire avec application et en majuscules sur une feuille :« ATTENTION : CHIEN MECHANT », à laquelle il ajouta une holographie d’Ernest avec le lynce dans la gueule.

Il scotcha la feuille sur sa fenêtre en xylton triple épaisseur de manière à ce qu’on puisse lire l’avertissement du dehors.

Aucune créature malfaisante n’oserait s’approcher de cette fenêtre.



Ce texte a été composé dans le cadre de mon atelier d'écriture, la proposition était d'écrire un texte commençant par "Ernest venait d'avoir soixante-dix ans", et finissant par "Aucune créature malfaisante n’oserait s’approcher de cette fenêtre".

Et n'oubliez pas de voter! (en haut à droite)!!!

jeudi 4 octobre 2012

La classe



L'air est lourd de craie. Au mur, la peinture est jaune pâle, constellée de bouts de scotchs, de traces de doigts  et de crayons.

Ca sent la UHU stick, le feutre permanent, et les chaussettes mouillées.
58 pieds, 4 jours par semaine ont usé le linoléum vert moucheté de noir.


Il y a une télé cathodique hors d'âge qui traine en haut d'un meuble, à côté de la mappemonde.

Un tableau, replié sur lui-même.

29 tables. 29 chaises bien rangées.


Il y a des casiers, une vieille horloge ronde, une récitation scotchée au mur et un abécédaire.

Une estrade en bois qui craque.
Des plinthes peintes en jaune d'or.

Une fenêtre entrouverte.

Il fait chaud.


Lorsqu'on ferme les yeux, on entend des chuchotis et des rires tout bas.

Des drames minuscules se sont noués ici.

Dans la salle de classe, sous un sommeil trompeur, l'énergie de la vie bouillonne en secret.

Plouf! Un poisson a sauté...



PS:  Un petit vote pour les Golden Blogs Awards? Ça ne vous engage à rien, ça prend 0,78 seconde (j'ai chronométré) et en plus, vous ne payerez pas d'impôt dessus. Cliquez en haut à droite. Et merci!

mardi 2 octobre 2012

Les 10 meilleures manières de pourrir son petit-enfant


Mes chers petits clous,

Vous qui avez des enfants, oui vous là, et qui survivez difficilement à leurs caprices, à leurs états d'âmes, à leurs crises du non, à leurs pleurs, à leurs coups de fatigue, à leurs pré-adolescence, à leurs adolescence, à leur post-adolescence, à leurs "t'es qu'un vieux con", t'as rien compris", et à leurs réclamations, restez zen. La vengeance est un plat qui se mange froid, et sachez que vous pourrez, dans un avenir peut-être pas si lointain, leur en faire voir à votre tour (avec les intérêts).

Pour cela, rien de plus simple, attendez qu'il soient parents à leur tour. Et là, il vous suffira d'une phrase ou deux par ci par là, habilement placées au sein de la conversation, pour enfin prendre votre revanche.

Pour vous aider, voici quelques exemples de phrases que vous pourrez prononcer face à vos petits enfants:

1) Tu veux un sachet de fraises tagada, en plus des crocos et des carambars ? 300 grammes ou 500 grammes?


N'oubliez pas de leur dire ensuite que se brosser les dents, ça ne sert à rien.

2) Allez, je te donne 15 € et tu mets la table. 

Vous pouvez même en rajouter un peu: "25 €, si tu débarrasses ensuite. 30, tu dis? OK, va pour 30".

3) Ce week-end, je t’emmène voir Mickey. A Marne la Vallée ? Mais non, en Floride ! 

Non, tu préfères voir des dauphins? On va aller à l'aquarium de Monterey alors, en Californie, il parait qu'ils ont aussi un grand requin blanc...

4) Oh... Tu n’aimes pas les épinards ? C’est pas grave, je vais te faire des frites juste pour toi. Tu préfères du coca ou du jus d'orange pour les accompagner ? 

Marche aussi avec les lasagnes.

5) Non, ne pleure pas, je te l’achète ta Wii. Tu veux quel jeu avec ? 

Au pire, prenez les trois entre lesquels il hésite.

6) Mais bien sûr que tu peux regarder le film avec nous, c’est pas si grave de se coucher tard pour une fois... 

Terminez par un "Tu finiras tes devoirs un autre jour, de toutes façons la maitresse elle vous en donne trop..."


7) Il est mignon le petit chien hein ? Quoi ? Son frère aussi? Bon, c’est vrai qu’on ne peut pas les séparer... 

Oui, c'est vrai, les terre-neuves sont un peu encombrants adultes, mais ils sont tellement adorables...


8) OK, t'as gagné le concours de celui qui mange le plus salement, mais attend qu'on lance le concours de rots, tu vas voir, je suis imbattable...

Et, pour bien faire, profitez-en pour lui montrer des vidéos de pétomanes sur Youtube.

9) Un bain? Mais non, pas la peine, tu n’es pas sale, ça fait même pas une semaine que tu t’es lavé. 

A combiner à un subtil "tes parents ont vraiment de l'argent à jeter par les fenêtres, à dépenser de l'eau comme ça tous les jours pour leur toilette..."

10) Tu sais papi il était vraiment fort quand il était petit, il gagnait toujours à la bagarre.

Et même, une fois, il a cassé les deux incisives du petit Robert, tu sais, le chouchou de la maitresse...



Non, ne me remerciez pas. Vous en auriez fait autant pour moi, je n'en doute pas...

A bientôt les petits clous!

mercredi 26 septembre 2012

Réunion


-  on a vérifié l’inventaire des prises 1 giga et on n’est pas d’accord sur....

Qu’est-ce que je vais faire à manger ce soir ? Des pommes de terre ? Non, trop lourd. Pas après le séminaire à Toulouse d’il y a 3 jours. J’ai pas encore osé remonter sur la balance, je sais, c’est pas super courageux, mais pas la peine de se plomber le moral non plus. Je sais pas. Je crois qu’il reste un céleri rave dans le frigo. Ça se prépare comment, le céleri rave ? Cru ou cuit ? Puis bon, les schtroumpfs vont pas aimer. Oh et puis tant pis pour eux, après tout.

-  Et tout ça a des conséquences sur l’Indonésie, on va être obligé de faire un RFP...

Tiens, ça me fait penser que je partirai bien en vacances, moi. Je sais que ça ne fait qu’un mois que je suis revenue, OK, mais c’était un mois juste horrible. Ou alors un week-end ? Faudra que je vérifie la météo, tiens, pour ce week-end.

-  Quels sont les leviers qui permettraient d’optimiser... 

Elle est pas mal la photo du mariage, enfin celle sur laquelle je fais pas la grimace, quoi. Et puis quelle idée de mettre une robe rose ce jour là, comme 90% des femmes présentes. Faut dire que j’ai pas eu de pot, c’était la couleur choisie par la mariée pour les témoins. Enfin, pour les témouines. Tiens, c’est rigolo ça. Faudra que je le note pour mon blog. Je suis sure qu’on peut trouver une rime qui fasse rire. Et non, pas celle-là. Une autre. Enfin bref, pour en revenir à la photo, il faudrait que je la fasse développer.

-  Aujourd’hui, on est plus sur des problématiques comptables... 

Ah ben là, je te le fais pas dire. Pile le sujet. Mais bon, c’est pareil pour tout le monde, hein. Surtout si on part au ski pendant les vacances scolaires, mais bon, cette année on va être obligé, on peut pas continuer à faire manquer l’école aux schtroumpfs. Quand je pense que ça revient trois fois plus cher que le reste du temps, c’est juste la folie. Et tout ça, pour passer son temps à faire la queue aux télésièges. Tiens, ça me donne soif.

-   Quand on analyse les causes d’insatisfaction... 

Ouh là ça ça va encore être pour notre pomme. Enfin, pour MA pomme. Les causes d’insatisfaction, ça tombe généralement chez moi. C’est dans quel livre déjà que le boulot du héros c’est bouc émissaire chez un éditeur? Ça ressemble pas mal à ce que je fais là. Il faut vraiment que j’arrête de me ronger les ongles. Oh là là. Déjà 17h10. Et en plus, il pleut dehors. Donc non seulement, je risque d’arriver en retard à la garderie, mais en plus, je n’ai pas de parapluie. Et puis quand il pleut c’est connu, le RER il est en retard. C’est mathématique. Il fait chaud, le RER est en retard. Il pleut, le RER est en retard. Il fait froid, le RER est en retard. Il y a trop de monde, le RER est en retard. Là pour le coup, il y aurait vraiment des raisons valables de noter l’insatisfaction client.

-  Bon, je suis désolé, je vais devoir vous laisser, j’ai une autre réunion qui commence... 

Ah ben vas-y, tu m’as piqué ma super excuse numéro 327. Comment je vais faire maintenant pour partir en loucedé? Non, et puis je peux pas, décemment. C’est moi qui organise, quand même. Ah, tiens, ça s'agite. Allez, je conclus, c’est le moment là, ils sont bien: « Bien, de toutes façons nous avons vu les principaux points, pour le reste je vous propose de voir ça par mail. Au besoin, vous trouverez toutes les autres informations dans le support de réunion, avec un certains nombre d’éléments annexes de justification. Merci à tous ! »

Et hop, Gerflor. Je crois que je m’améliore.

mardi 7 août 2012

Serial chercheurs


Bonjour les petits clous!

Dans ma to-do list d’avant les vacances (oui, en cas de saturation de mon espace mémoire, je suis obligée de passer au support papier, même si tu sais que je n’aime pas ça), dans ma to-do list, donc, il y a, je cite « écrire article blog ».

Dont acte.

Et comme ça fait un bail qu’on n’a pas fait un best-of des requêtes tordues, bizarres ou poétiques... non, juste tordues et bizarres en fait, des GVH (Gentils Visiteurs au Hasard), un petit topo sur ce qui s’est passé depuis le dernier épisode.

1) catégorie : J’ai pas compris. Du tout.



???? 
Comme tu dis 

Poulours
Ben, je connais bien le cochon d’inde, mais le poulours, je vois pas.

ma?e zdje;cia kangourou 
Avec ou sans glaçons ? 

le meuves qui fai pa le confiance a son mes 
Comment qu’c’est trop abusé grave. 

on a toujours besoin d
1) de Pastis 51 ? 
2) de rien envie de toi ? 
3) d’amour ? (Lorie, on t'a reconnue).

Cool c
1) C’est Raoul ? 
2) c’est vendredi ? 
3) c’est l’heure de l’apéro ? 

2) catégorie : Les recherches bizarres. Très bizarres. 


une photo d une personne blanc agé de 50ans qui n est par si connu en France
On ne dira pas que je ne sais pas me mettre au service de mes lecteurs. Voici : 


une coiffeuse m'a tuée
Avec les ciseaux ? Dans la bibliothèque ?

serviette hygiénique avec du sang 
Miam. 

ver de terre humain
Incroyable : Il parait que l'homme a 75% de patrimoine génétique en commun avec le ver de terre. Surtout certains. 

fabriquer soi meme une toile de tente pour les poupee barbies
C'est quoi ton problème exactement? 

Bat minton
Ah ben ça tombe bien Batman est justement assez dispo en ce moment, on peut lui proposer une petite partie?

reve gagner des pantoufles charentaises
Je comprends. Moi, j'hésite entre ça et gagner 100 millions au loto, comme rêve. 

voeux d'anniversaire en anglais rire 
Bien sûr, je suis traductrice agréée ! On dit : Happy birthday LOL. 

tout petit gendarme
C'est mieux qu'un gros poulet. Mais y a moins à manger. 

poème ode aux chaussettes

Ah ça j’ai , tiens, c’est pour toi : http://valerieleblog.blogspot.fr/2011/02/ode-la-chaussette-seule.html

christian audigier nu 
Le prochain qui me sort une recherche avec un mec vieux et moche nu, il sort. 

johnny hallyday a poil
...

joke sur les pissenli 
Mine de rien, le pissenlit, c'est hilarant. Rien que le nom, déjà. 

la vaisselle pour les nuls 
Ca s’appelle un lave-vaisselle. Celui qui a dit une femme, J'AI ENTENDU.

maison qui dit salut
Pratique, quand on n'a pas d'amis. 

mouton + noel+révolte
La logique interne de cette recherche m'échappe encore. 

mr mme gros seins 
Oui, c’est la nouvelle version de la fameuse série des monsieur madame, pour adultes. 

3) Catégorie : les questions existentielles





apres un accouchement faut il s'habiller en tenue de ville ou resté en pyjama? 
Demandons à Nadine de Rothschild.

comment s'auto-peloter?
Avec ses propres mains. 

comment fabriquer un sabre laser jedi
Ah ah. Attend je te retrouve ça. Là: http://corwinhawk.free.fr/sw/Jedi/SabreLaser.php 

que dire sur le ver de terre
Et bien, je ne sais pas, il est petit et moche. Et il a pas de pattes. 

faut il mettre de la mousse à raser pour que la barbe pousse plus vite 
Euh, ben, c'est-à-dire, non. 

faut-il être geek pour jouer à wow
Ah ben si, un peu quand même. Ou alors on le devient, cf l’œuf et la poule, tout ça.
En tout cas, moi, je ne suis pas geek. 


qui chante je suis sans famille
Rémi. Et il se balade avec tous ses amis.

4) catégorie: "je raconte ma vie"


une dame fait un gateau
C’était vraiment très intéressant.

j'ai un animal,
Pas possible? 

je glandouille 
Ca se voit d'ailleurs. 

une escort m'a dit prends soin de toi
Non, c'est la pub pour Garnier. Arrête de t’endormir bourré devant la télé.

aujourd’hui c’est l’anniversaire de quelqu’un que j’apprécie énormément, quelqu’un qui sait me faire rire, quelqu’un qui a été là quand j’en avais besoin, je tiens a lui souhaiter un heureux anniversaire, ainsi que beaucoup de bonnes choses, parce qu’elle le mérite vraiment. 
OK, et ben tu lui dis à elle, parce que nous, comment dire...

jai fait 2 fois de suite le shampooing poux apaisyl
Et moi hier je me suis coupé les ongles des pieds. Et j’ai fait un masque à l’argile, aussi. 

en creche sur le cahier de traansmission je marque pate a modeler intéressant 
Tu fais bien de venir nous en parler. 

l amour de ma vie qui est mon fils fete ses18ans le 25 juin je voudrais lui ecrire une lettre mais je suis en cour d ide 
Et là je dis mais ON S'EN FOUT !

je m'appelle pas
Moi non plus, maintenant que tu m'y fais penser. 

je pense que mes jours sont comptés 
Oh putain, j’avais oublié, mais on va tous MOURIR !!!!!!!!! 

je veux offrir a ma maman un collier et un braceler en cœurs 
C'est mignon. Beauf, mais mignon. 

lorsque je bouge mes yeux, je vois des formes bizarres 
Et ben arrête. 

je finis par me dire du bout des lèvres, tout va bien, ce n’est qu’un cauchemar 
Tu te dis vraiment des trucs du bout des lèvres à toi-même? Ouaouh. 

hérisson dort sur moi 
Et il pique toute la couverture?   (non, j'ai pas honte de celle-là).

5) catégorie : Les concis, ou "C'est un peu court jeune homme"


Recherche 
Google est ton ami. 

rever .... 
Un impossible rêve... Porter le chagrin des départs 

Mort 
Flippant. 

Niakoués 
Fait gaffe, ils sont partout. 

Dormir 
Eteins ton ordinateur, va t’allonger sur ton lit, et ferme les yeux. 

Je 
L’éternelle quête du soi. La question ultime. NB : la réponse ne se trouve pas sous Google.

Donner
Donc. Il y a des gens qui allument leur ordinateur, qui lancent leur navigateur, qui vont sur google, et qui, dans la zone de recherche, tapent « donner ». Puis entrée. 

Homme 
Donc. Il y a des gens qui allument leur ordinateur, qui lancent leur navigateur, qui vont sur google, et qui, dans la zone de recherche, tapent « homme ». Puis entrée. 

evolution? 
Notez l’importance du point d’interrogation. 

6) catégorie : Les philosophes


peut-on nous obliger à porter des chaussures ? 
Non, demande à Yannick Noah. Sauf s’il y a un dress code particulier, comme là

tout ressemble à un clou pour qui ne possède qu'un marteau
Surtout avec trois grammes cinq dans le sang. 

le marketing c'est l'art de vendre n'importe quoi
Pas du tout. Le marketing est , je cite: « l'ensemble des actions ayant pour objectif de prévoir ou de constater, et le cas échéant, de stimuler, susciter ou renouveler les besoins du consommateur, en telle catégorie de produits et de services , et de réaliser l'adaptation continue de l'appareil productif et de l'appareil commercial d'une entreprise aux besoins ainsi déterminés « 
Ah ben si, t’as raison en fait. 

7) catégorie : C'est pas moi, c'est lui /c'est elle 


valérie est une boudeuse 
C’est même pas vrai d’abord. Pour la peine, j’te cause plus. 

wow pour les nuls comme nico 
Comment c’est pas beau de cafter !! 

il faut qu'on parle kevin 
Bien sûr Dylan. 

on est trop au dessus pour y aller sarah :p ;) 
Et comme chacun sait, Sarah mène. 

8) catégorie : les gâteaux : sans commentaire... ou presque

gateau anniversaire en forme de corps de chasse

gateau anniversaire fourmi

gateau anniversaire panda 

gateau de de fesse qui fait caca
Celui-là il est vraiment méga classe.

faire des ver de terre en gateau 

9) catégorie : Les psychopathes


bave commissure levres cocaine 
Hôpital. Vite!

je voudrais mettre un message sur facebook pour anniversaire a maman qui est décédé
Ils n’ont pas encore installé le WIFI au purgatoire, pour info. 

tuer la racine d un cheveau au ciseau 
Tu fais ce que tu veux (avec tes cheveux). 

sniffer de la plasticine

Tant que tu n’as pas de bave à la commissure des lèvres, c’est bon. 

jouissance des pulls en laine 
Tiens, une pratique SM que je ne connaissais pas.



Et voilà, that's all folks ladies and gentlemen, il me reste à vous souhaiter de très bonnes vacances (pour ceux qui ne sont pas encore partis), et pour les autres, courage!

A bientôt mes petits clous!

vendredi 20 juillet 2012

Ma YES list

Hello mes petits clous !!

Aujourd'hui vendredi j’avais envie de vous faire partager mes petits bonheurs et joies de cette semaine. Et non, rien à voir avec le temps (même si avant-hier après-midi, on a vu le soleil, et ce, plusieurs heures de suite. Tout arrive).

La bonne idée de la semaine: le panier fraicheur de la SNCF 

Pour une fois que je rends hommage à la SNCF pour une super bonne idée, ouvrez vos esgourdes les petits clous.

J’ai découvert environ 5 ans après tout le monde (mais seulement 3 mois après la mise en place du service dans ma gare, ça va quand même) cette idée géniale : le panier de légumes de saison produits par un agriculteur de la région et livrés directement dans ma gare un soir par semaine.

Ce qui me plait, c’est que je sais à l’avance ce qu’il y aura dans le panier parce que j’ai un petit mail qui me prévient de tout ça (avec en prime des idées de recettes), et je peux décider à ce moment là de le prendre. Ou pas.

Pas d’abonnement donc dans cette formule ultra souple et pas de détour non plus pour aller chercher mon panier, je le prend en sortant du train, tout ça pour un tarif correct (c’est pas donné non plus, mais correct quoi, 10 € le sac avec en gros 3 kg de légumes, une salade et des aromates) (oui, pour toi qui habite à la cambrousse, ça peut te paraitre extrêmement cher, mais sache qu’à Paris, c’est correct).

J’ai récupéré mon premier panier test hier soir, histoire de juger de la qualité des légumes vendus. Rien à redire! La salade est une vraie salade qui pousse dans la terre avec des feuilles qui croquent et du goût, pas un succédané sous plastique. Pareil pour les autres légumes... Par contre un panier ça fait extrêmement juste pour la semaine, même si l'on n'est que deux à la maison en ce moment.

Si jamais vous trouvez ça vous aussi super comme concept ET que vous passez dans une gare Transilien tous les jours, vous pouvez vous renseigner là :

http://www.transilien.com/web/site/accueil/service-transilien/panier-fraicheur-SNCF/

L’application sympa de la semaine: I like France de Allianz

Moi, j’adore le sport.
De loin, généralement, et rarement le foot, mais quand même. Et vous savez quoi? Ca tombe bien, c’est pas un sport olympique. (J’aime pas non plus la natation synchronisée, je trouve que les filles ont un air pincé, vous trouvez pas ?).

J’aime le sport, mais pas au point d’aller à Londres encourager les athlètes français, ceci dit (vous avez vu le prix des billets ? Anyway.).

Et donc, lorsque j’ai découvert qu’il existait une application facebook lancée par Allianz (assureur officiel des jeux) pour supporter les athlètes français aux JO, leur envoyer des petits messages d’amour, texte ou même vocaux, j’ai trouvé ça cool.

J’ai donc décidé d’envoyer des messages personnalisés pour des athlètes variés, brillants par leur charisme, leur parcours, leur esprit d’équipe et leurs nombreuses autres qualités. Y compris photogéniques, les qualités.

Genre eux, au hasard, hein.


(Brian Joubert) Tu veux bien aller passer ton costume? C'est à toi dans trois minutes!
(Camille Lacourt) Tu me donneras l'adresse de ton dentiste?
(Romain Mesnil) C'est bizarre comme le saut à la perche est devenu un sport intéressant ces derniers temps...
Ah non, scusez, j'me suis trompée de photo. Sinon, François, c'est TROIS doigts sur la corde qu'on met, pas quatre.

Il y a une vidéo qui explique tout comment le bidule marche bien mieux que moi:

http://www.youtube.com/watch?v=ghqh95fo5hM&feature=player_embedded

Et ce que la vidéo ne dit pas (donc je te le dis) c’est qu’à chaque message laissé Allianz s’engage à verser 1 EURO à la Fédération Française du Sport Adapté. Je ne peux que plussoyer.

Enfin, les athlètes, eux, pourront consulter leurs messages au club France et surtout y répondre (Camille, Brian, Romain...) et il y aura plein de trucs technologiques un peu geeks donc sympa autour : mur d’images avec défilement des messages, bulles de son personnalisées pour écouter ses messages vocaux, etc...
Vous trouverez l'application ici:
http://www.facebook.com/AllianzSport/app_403916589652213


Le film de la semaine : Starbuck 



C'est pas que j'aille très très souvent au cinéma, rapport aux schtroumpfs. Mais quand même. Surtout ces derniers temps, je me rattrape.

Et, sur l'ensemble des films que je vois dans l'année, j'en vois en moyenne un ou deux par an qui me font cet effet là.

De ces films qui, par une grâce que je ne m'explique pas, créent une ambiance particulière et presque magique avec des éléments pourtant communs et que tu trouves dans tout un tas d'autres films. Sauf que là, c'est différent.

La dernière image passée, je me lève après tout le monde, un peu groggy, et je voudrais juste que ça continue encore des heures et des heures. Aucune envie de parler ni d'analyser, juste que la magie continue encore. Un peu.

Je pourrais vous dire qu'il y a de bons acteurs, un bon scénario, que le regard sur les personnages est à la fois juste et tendre.

Je pourrais vous dire qu'on rit au moins 533 fois. Et pourtant, ce n'est pas un film comique.

Je pourrais vous raconter l'histoire. Je ne le ferai pas.

Je vous dirais juste de vous dépêcher, avant qu'il ne soit plus projeté nulle part.


A bientôt mes petits clous!

mardi 17 juillet 2012

Les bonnes raisons d'avoir des enfants (part 2)


C’est pas que je veux ab-so-lu-ment qu’on me prenne pour une mère indigne. Que je ne suis pas.
Que celui qui n’a jamais pêché me jette la première bière (une Murphy’s si c’est pas trop demander ?) (oui, je sais, je suis une femme Barbara Gould).

Mais en me creusant le ciboulot pour trouver une seconde bonne raison inédite d’avoir des enfants, comment dire... Celle-là m’a sauté aux yeux. Rapport à la période.

Alors, la seconde bonne raison d’avoir des enfants, à mon sens, c’est de pouvoir profiter à fond des moments où ils ne sont pas là.

Comment ça c’est une raison toute pourrie ? Pas du tout !

Sans être passé par la case enfant, on ne peut PAS appréhender dans sa pleine mesure la préciosité de ces moments où tout peut se faire sur un coup de tête.

Non, parce qu’il y a des gens qui n’ont pas d’enfants, et ben ils restent chez eux le soir à rien faire au lieu de se cultiver ou de se distraire. Je sais, j’ai les noms. Il parait même que certains d’entre eux regardent TF1, il paraît.
Truc de dingue.

Alors qu’il ne viendrait à l’esprit d’aucun couple avec enfant normalement constitué de regarder TF1 un soir où les schtroumpfs sont casés ailleurs. (CQFD : avoir des enfants permet d’augmenter son QI, je vais peut-être le caser dans une prochaine rubrique).

Sans enfants, par exemple en les ayant opportunément refourgués aux grands-parents pour les vacances (par exemple), on rattrape des mois sans (ou presque, on n’est pas des bêtes) ciné, théâtre, soirées, concerts, restaurants. Et surtout, sans SURPRISES.

Alors, bon, oui, c’est un peu fatigant, à vrai dire. Mais c’est bon.
 - Vous passez à la maison ce soir ?
- OK !

- Tu viens prendre un pot ?
- OK !

- On se fait un ciné ?
- Yes!

- Tiens y a Charles-Etienne qui nous a...
- oui !!!!!

(N’allez pas en déduire que je suis une fille facile, hein. Ni d’ailleurs que j’ai un ami qui s’appelle Charles-Etienne, faut pas déconner. Ceci est un exemple d’illustration.)

Et puis, finalement, l'avantage de sortir, c'est que ça évite aussi de voir à quel point la maison est désespérément vide. Sans enfants.


Pour lire l'épisode précédent, c'est par là: http://valerieleblog.blogspot.fr/2012/05/les-bonnes-raisons-davoir-des-enfants.html  .

vendredi 13 juillet 2012

Mais pourquoi est-elle aussi méchante?


Mes chers petits clous,

Vous commencez à le savoir (ou à vous en douter), j’aime les publicités.
Enfin parfois.
Quand elles sont drôles, mais drôles selon mes critères un peu particuliers, je l’avoue. Donc, pas souvent, en fait.

A bien y réfléchir, je crois que je suis une cause perdue pour le marketing publicitaire.

Et pourtant, certains messages, à force d’être sassés et ressassés (si ça se dit) (je vérifie quand même la définition de sasser dans mon dico, dès fois que je viendrais d’écrire une cochonceté sans m’en rendre compte) (ah non, tiens, c’est bon) ont réussi à pénétrer la couche externe et coriace de mon cerveau pour aller s'implanter dans mes neurones, à mon corps défendant.

Allez... juste pour vous, un petit florilège de ceux qui m’ont marquée.

1. LES MESSAGES "GNE ?"
 C'est-à-dire les messages qui se veulent drôle mais en fait non, ou qui n’ont pas de rapport avec la choucroute, ou alors on voit pas. Ou il sentait pas bon.

  • " Chambourcy, oooh oui ! " 
 Attention, à ne pas décliner avec Paysan breton. Ou bonne maman.

  • " Tout le monde se lève pour Danette . "
Alors là, super, bravo, quand tu essaies d’apprendre aux enfants à rester assis à table pour toute la durée du repas. Merci l’exemple.
  • " SNCF, c'est possible ! "
Oui, parce qu’on sait bien qu’avec SNCF, tout est possible. Par exemple, faire un trajet de 20 minutes en 3h30 en changeant 4 fois de train et serré comme dans une boite de sardine, on croirait pas, mais c’est possible, avec la SNCF.

  • "Reviens Léon, j'ai les mêmes à la maison !" 
Alors là, excusez-moi, mais cet argument ne tient pas, toutes les femmes dont les maris ont des maitresses le savent.

  • "Chaussée aux moines ! Amen" 
Et là, j’ai envie de dire, je ne sais pas,  Youplaboum?

  • "Couscous Garbit, c'est bon comme là bas, dit !"
 Mais où là-bas?

  • "Herta, pour profiter des bons moments"
On ne le dira jamais assez, quoi de mieux qu’une bonne tranche de jambon blanc à partager entre amis ?

  • "Lacroix Javel, javel dire à tout le monde" 
Sans commentaire. Aucun.

  • "Justin qui ? Justin Bridou!"
 Pas con, au cas où on n’aurait pas compris.

  • "Encore une victoire de canard" (Canard WC) 
Ah ce supercanard, il est partout. Sauf au plafond, c'est supercochon, comme chacun sait.

  • "Croustibat, qui peut te battre!" 
Ben, je parierai bien sur canard WC quand même, faudrait voir.

  • "Mettez un tigre dans votre moteur" (Esso) 
Alors j’ai essayé, mais il s’entendait mal avec les chevaux. Je vous raconte pas le bordel. Et quand il a fallu le faire sortir!!! Enfin bref.

  • "Mammouth écrase les prix !"
 Et mamie? (j'ai honte, presque).

  • "Échangeriez-vous ce baril d'OMO contre deux de la marque X ?" 
Moi oui, personnellement, mais j’ai jamais trouvé de lessive de marque X en rayon (j'ai re-honte, presque).

  • "Ovomaltine, c'est de la dynamite." 
Ah mais c’est bête, je voulais une barre de céréales moi.

  • "Les Produits Laitiers ? Ils sont nos amis pour la vie" 
Oui, mais bon, mon vieux yaourt périmé dans le frigo a peu de conversation.
 
  • "Pschitt ça fait Pschitt" 
OK. Jusque là, on est d’accord. Et? (sinon, j'ai une super blague sur Pschitt, je vous raconterai ça un jour. Ou pas)

  • "L'ami du petit déjeuner, l'ami Ricoré" 
Et ben à choisir entre mon ami pour la vie périmé dans mon frigo et un que pour le petit déjeuner, c’est vite vu.

2. LES RÉALISTES
 Aussi appelés les imparables, ils vous parlent des propriétés du produit sans détour. Et parfois, il vaudrait mieux qu'ils s'abstiennent...

  • "On a toujours besoin de petits pois chez soi !" 
Slogan passe-partout qui peut marcher avec beaucoup de choses. Exemple:  "on a toujours besoin de papier toilette chez soi!", "on a toujours besoin de dentifrice chez soi!", "on a toujours besoin de connexion internet chez soi!"

  • "Buvez, éliminez !" (Vittel)
La même agence de pub avait aussi pensé à une version « Mangez, chiez ! » pour All Bran, sinon. (Bouhhhhhhhh c'est sale. Je sais. Et lourd, aussi, un peu.)

  • " Dans BANGA y a de l'eau, oui, mais pas trop..." 
Oui, parce qu’il y a aussi du sucre, des colorants E412, E418, E427, E399, des conservateurs, des phtalates, etc...

  • "Air Inter, un départ toutes les trente secondes dans toutes les directions"
Tiens, ça, ça me rappelle quelqu’un, le coup du départ dans les trente secondes. Anyway.

  • "Pour parler franchement, votre argent m'intéresse" (B.N.P.) 
Vrai. Et on le savait déjà.

  • "100 % des gagnants ont tenté leur chance!" (Française des jeux.) 
Certes.

  • "Un meuble signé Lévitan est garanti pour longtemps" 
Mais longtemps comment? genre longtemps, longtemps? (je viens de vérifier, la marque existe encore. IN-CRE-DI-BEUL).

  • "Pour nous, les hommes" (Mennen après rasage) 
Vrai. Disons qu’à part pour les femmes à barbe, globalement, c’est plutôt masculin, un après-rasage pour le visage.

  • "Moulinex libère la femme" 
Une question me brûle les lèvres: et l’homme? Il se passe de l'après-rasage ou bien?

  • "Il fleure bon le Saint-Albray !"
Y a pas à dire.

  • "Visa, ça c'est une auto" (Citroen)
 Ou une carte bleue, ça dépend quand même.

  • "Une pile Wonder ne s'use que si l'on s'en sert" 
En même temps, c’est un peu le principe.

3. LES "MON PRODUIT, C’EST LE PLUS MIEUX" (PARCE QUE) 
Ils n’ont pas peur des superlatifs, des comparaisons tirées par les cheveux, des affirmations péremptoires... justifiées ou non.
  • "Même mouillées elles sont sèches" (Pampers)
A ne pas confondre avec "même sèches, elles sont mouillées". Il parait que le CSA aurait refusé cette version. Comme quoi ça ne tient pas à grand chose...

  • "Quand y'en a plus, y'en a encore !" (Paic Citron)
Alors là, ça tient du miracle. Quelqu’un a prévenu le pape?

  • " Petit Pimousse,petit mais costaud"  
disait Passe-partout.
  • "Philips c'est plus sûr" 
Mais plus que quoi exactement?

  • "Pourquoi Picon ? Parce que c'est bon !" 
C’est une raison valable. Disons que si c’était dégueu, ça se vendrait sans doute moins.

  • "Un Ricard, sinon rien" 
Ben rien alors.

  • "SEB, c'est bien."
Quand je pense qu’il y a un mec qui a réussi réellement à vendre ce slogan.

  • "SNCF, à nous de vous faire préférer le train."
Alors là, j’ai envie de dire, c’est pas gagné gagné.

  • "Air Wick, une bonne claque aux petites mauvaises odeurs" 
Par « le publicitaire qui aimait les adjectifs ».

  • "Avec Martini, le monde entier chante et sourit"
... Surtout après le quatrième verre, en fait...



Et vous? Quels sont les messages qui vous font bien rire avec le recul?

A bientôt mes petits clous!

mardi 10 juillet 2012

le dilemme du mascara

Chers petits clous,

Je ne vous l’apprendrai pas, la vie de femme est difficile. Il s’agit le plus souvent de choix impossibles à faire, de combats difficiles à mener. Bien plus que les hommes, nous somme confrontées à l’utopie d’une réconciliation possible entre ce que nous pouvons faire, et ce que nous voudrions faire.

J’en veux pour preuve le dilemme du mascara.

Malgré les apparences, ce titre magnifique n’est ni celui du dernier roman de Murakami, ni celui du Molière du spectacle comique 2012.

Il représente juste la question sans réponse que chaque femme se pose chaque matin devant sa glace : longs, ou épais ? Volume, ou longueur ?

Parce qu’il n’existe quasiment pas de mascara qui fasse les deux. Vous choisissez donc d’allonger vos cils avec un mascara allongeant, ou de les épaissir avec un mascara... épaississant (ou « volumateur », ce qui est plus vendeur, parce que dans le domaine de la beauté le mot épais est proscrit, bien évidemment, tout comme le mot gras que l’on remplace par lipide, comme par exemple dans « relipidifier la peau »).

Et là, vous vous demandez, à juste titre, quelle occasion justifie le port de cils épais, et quelle autre de cils longs ?

Bigre.

A vrai dire, moi aussi.

J’ai donc inventé un nouveau concept, la blépharocapillémie, la science qui permet de déterminer le rapport optimal entre longueur et épaisseur des cils en fonction :
  • des différents événements de votre journée
  • de la météo
  • du contenu de votre trousse de maquillage
  • Et, éventuellement, de l’âge du cheval blanc d’Henri IV
Je suis d’ailleurs en train d’affiner ma théorie pour pouvoir déterminer en plus du type de mascara le nombre optimal de couches à passer.

Exemple : samedi matin, il pleut, il faut sortir le chien, et je risque de croiser la voisine dans l’escalier. Conclusion : mascara allongeant, une couche. Si possible, mascara waterproof, d’ailleurs.

Autre exemple: samedi soir, soirée en boite, grande première depuis... bref. Conclusion : Mascara volumateur, trois couches.

Mais bon, c’est pas simple tout ça.

J’attends juste le moment où un mec de chez l’Oréal se dira lors d’une séance de brainstorming intense:

« mais, et les mecs, soyons fou, je sais, vous allez me prendre pour un dingue, mais on a dit pas de censure, pas de tabous, parfois les meilleures idées viennent de cette liberté de paroles et de pensées qu’on s’accorde dans ces moments particuliers, n’est-ce pas ? Ne me jugez pas, c’est créativité à fond, je lance une bouteille à la mer, freedom of mind, tout ça, et je me suis dit, si on faisait un mascara qui fait A LA FOIS allongeant et volumateur ? Non ? A LA FOIS ? ».

Dingue.


A bientôt les petits clous!

mardi 26 juin 2012

La fête de l'école

Mes chers petits clous,

Tous les ans, en juin, il y a la fête de l’école.

La fête de l’école, c’est un moyen pour l’école de remplir (en partie) la cagnotte de la coopérative, et pour les parents de se sentir de bons parents en dédiant avec abnégation un samedi entier à leurs enfants (ceci sans compter les heures de préparation les jours d’avant si d’aventure ils tiennent un stand ou si sur un coup de tête ils ont accepté de faire des préparations culinaires. Erreur de débutant).

A noter : un des gros avantages, quand même, c’est que la fête de l’école peut permettre de débarrasser sa cave en proposant des lots de vieilleries pour la tombola (pour laquelle vous n’achèterez SURTOUT PAS de tickets, sous peine de risquer de récupérer les vieilleries en question, ou bien des pires).

La fête de l’école, c’est aussi la joie de se lever tôt même un samedi matin, ce qui vous permettra de profiter à fond de cette journée. En effet, les enfants doivent être à 8h30 à l’école pour le fameux spectacle de fin d’année. Donc vous aussi.
Vous laissez donc avec ravissement votre radio réveil réglé sur la même heure qu’en semaine, quelle chance : pas besoin de l’éteindre le vendredi soir !

8h30. Vous écoutez, avec presque la larme à l’œil (si si), des chansons accompagnées par une bande instrumentale sur cassette lue sur un pauvre radio CD datant des années 70, comme d'ailleurs les chaises sur lesquelles vous êtes assis. Enfin assis c’est un grand mot, ces chaises étant adaptées à un fessier et une taille d’enfant, ce qui n’est évidemment pas votre cas. Je parle de la taille, bien sûr. Pas du fessier.

8h35 : Le chant des partisans débute. Il sera suivi par « Un autre monde » de Téléphone. J’aime la neutralité politique de la classe enseignante.
Tout cela est activement porté par une maitresse de chœur dévouée (à ce niveau là c'est carrément de l’abnégation) qui gesticule manière sémaphore.

9h30 (oui, une heure, c’est possible) : place à la danse. Si vous tenez jusque là.
En fait, vous tenez, rapport aux parents modèles, tout ça.
Vous découvrez avec effarement que la moitié des filles de CM2 ont déjà de la poitrine, ah là là il n’y a plus de saisons moi je vous dis ma bonne dame.
Vous assistez à diverses acrobaties désynchronisées, pataudes et balourdes, sauf bien entendu celles réalisées par votre enfant. Après une demi-heure de ce régime, une gamine de 8 ans qui doit être la seule à posséder un semblant de fibre artistique fait un grand écart facial sans effort, juste histoire de vous clouer le bec.

Les ligaments endoloris rien qu’à l’idée de faire la même chose (ou bien est-ce la chaise ?), vous vous relevez alors en applaudissant à tout rompre, ou au moins plus fort que les parents d’à côté histoire de montrer combien vous êtes encourageants pour vos enfants. C’est important.

Ensuite, c’est la fête. Vos enfants courent partout, entre le stand de pêche aux canards, celui de maquillage et celui de chamboule-tout. Vous tentez de les garder en vue un minimum, puis vous abandonnez et vous repliez devant la porte de la cour histoire de les choper si jamais ils tentent de sortir.

Vous retrouvez là les autres parents avec lesquels vous en profitez pour casser du sucre sur le dos du personnel enseignant.

Vous savez qu’au moins, vous n’aurez pas à faire à manger. Vos enfants gavés de barbe à papa, de parts de quiche et de gâteaux, avec deux ou trois verres de jus de fruit par là-dessus, et un hot dog ou deux, n’auront pas faim.

Pour la peine, vous vous prenez vous aussi une part de gâteau. Vous ne comprenez pas pourquoi la personne devant vous repart systématiquement avec la part qui lui fera trois jours, et vous vous tapez la toute petite qui reste. Vous vous dites que du coup, il faudra quand même que vous adhériez l’année prochaine à une association de parents d’élèves, ne serait-ce que pour avoir des parts de gâteaux normales.

Il est 16h, les enfants sont fatigués donc fatigants, vous êtes mort, vous rentrez, votre retour est bien sûr ponctué de récriminations et de pleurs pour une raison ou une autre (« Arthur il est resté ! », « j’ai pas joué aux boules ! », « je voulais de la barbe à papa bleue et pas rose ! » ou bien juste « je suis chiant, et je l’assume »).

Heureusement, c’est une fois par an.

Rassurez-moi... c’est comment chez vous, la fête de l’école ??

A bientôt mes petits clous !

lundi 25 juin 2012

En Famille

Mes petits clous,

Enviez-moi.

Ma vie de blogueuse est émaillée de propositions multiples pour des soirées, des à-côtés ou des sorties tous plus fous les uns que les autres. Genre, un afterwork pour visiter une grande surface relookée en région parisienne (true story).
Je sais, j’ai une vie de folaï.
Non, sérieusement, je n’y suis pas allée à celui là. Le trip : « et maintenant, mesdames et mesdames, observez les lumières basse consommation spécialement étudiée pour faire ressortir la couleur des légumes tout en protégeant les vitamines ! Bien, passons maintenant au rayon charcuterie» me disait moyen après une journée de boulot.


Heureusement pour moi (et pour vous), il y a aussi des trucs intéressants. Par exemple, lundi dernier, j’étais à une soirée privée chez M6 (oui, je sais, je me la raconte un peu) pour présenter leur nouvelle série qui remplace « Scènes de ménages » dès ce soir.

La série s’appelle « En famille », et non, elle n’est pas basée sur le roman d’Hector Malot de 1893. Enfin je ne crois pas. Faudrait que je le relise, mais dans ma mémoire, dans le livre, il n’y avait ni grand-mère soixante-huitarde, ni petit-fils rugbyman.

Dans cette série, on est plongé dans les relations familiales de trois générations de « Le Kervelec », par tranches de vies souvent drôles et toujours tendres, ponctuées par des apartés en face caméra.

Dans la famille Le Kervelec, il y a Jacques et Brigitte, les grands-parents, leurs deux filles Marjorie et Roxane, Kader leur gendre, et les petits enfants : Antoine et Chloé, les ados de Marjorie, et Hugo et Diego, les jumeaux nouveau-nés de Kader et Roxane.

Je vous arrête tout de suite : même si on y parle souvent de pêche et de crêpes, la série n’est pas exclusivement réservée à un public breton. Au contraire, c’est plutôt tout public, soit comme pour les bons jeux de société, de 7 à 77 ans.

Les « Le Kervelec » sont une famille tout ce qu’il y a de plus normale, c'est-à-dire avec des personnages totalement névrosés qui se connaissent par cœur et s’aiment beaucoup. Les scénettes sont drôles et bien menées, souvent traitées suivant des axes différents car (et je pense que c'est une des forces de la série) une bonne dizaine d'auteurs participent à l'écriture des scénarios. Les interactions entre les membres de la famille sont finement décrites et totalement réalistes, il y a du rythme, bref, impossible de s’ennuyer !

Et, pour tout vous dire, j’ai adoré les petits-fours rencontrer les comédiens super accessibles et disponibles, un vrai bonheur, et notamment Tarek Boudali qui joue Kader, le gendre, et qui était dans la Bande à Fifi sur Canal (on a les références qu’on peut)... Là, il est avec Charlie Bruneau qui joue Roxane.

C'est lui, à droite (comment ça vous vous en doutiez?)


Voilà, rendez-vous ce soir lundi 25 juin pour le premier épisode, sur M6 à 20h05, moi en tout cas j'y serai (et ce, avec de très bonnes raisons dont je ne peux pas encore vous parler mais très bientôt si... je croise les doigts!).

Et en plus, vous n'avez pas l'excuse du foot pour ne pas regarder.

A bientôt les petits clous!


Crédit photo Gaël Cornier/M6

mardi 19 juin 2012

Absurde


Mes petits clous,

Pour qui aime l’absurde, ma vie frôle parfois la perfection.

- Pôle santé bonjour !
- Bonjour, j’aimerais prendre rendez-vous pour une mammographie.
- Oui, une mammographie de quoi ?

Parfois, je m’envierais presque.



Parfois, je loue une camionnette chez Carrefour, parce que c’est pratique et pas trop cher.

Article2 :  UTILISATION DU VEHICULE 
[...]Le LOCATAIRE s’engage à utiliser le Véhicule en « bon père de famille » et conformément à sa destination, ce qui, pour un véhicule utilitaire, est principalement celle du transport de marchandise.[...] 

Je ne sais ce que je préfère dans cette phrase, son machisme ordinaire qui hérisse les poils de la féministe que je deviens un peu plus de jour en jour, ou bien les nombreuses imprécisions qui l’émaillent et qui entretiennent un flou juridique sans aucun doute voulu par l’avocat véreux et hors de prix responsable de la ponte des Conditions Générales de Location. Avec un C, un G, et un L majuscules.



Parfois, je pars en séminaire, parce que je suis dans une entreprise très grosse et qui connait moins la crise que les autres.

Le chauffeur de car s’est trompé et a failli nous déposer devant l’hôtel Kyriad. Je crois que certains ne s’en sont pas encore remis tellement ils rigolaient. Non mais Kyriad, sérieux, vous vous rendez compte, pour un séminaire ? Un trois étoile seulement quoi. Quel humour ce chauffeur, on devrait l’engager comme clown.
Sinon, dans d’autres boites, il y en a qui perdent leur boulot, aussi.



Parfois, je me dis que c’est le monde entier qui est absurde. Autant en rire, non ?



A bientôt mes petits clous!

lundi 18 juin 2012

Eloge de l'enfant roi

Bonjour les petits clous!

Ces derniers jours, j’ai lu.

Pas un de ces romans que je dévore à la pelle, pour une fois. Pour une fois, parce que c’est Marlène qui l’a écrit et que rien que de voir son nom sur la couverture me donne des bouffées de chaleur du genre "hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! elle écrit avec nous sur 9 blogueurs mais dans la vraie vie c'est une star internationale", j’ai lu un essai. Ou plutôt un documentaire, sauf que ce genre n’existe pas vraiment dans l’édition.

Le livre s’appelle « Éloge de l’enfant roi », et rien que pour le titre (un poil) provocateur juste comme j’aime, il vaut le détour. J’imagine la tête apoplectique des psychorigides de l’autorité qui l’ont eu dans les mains et je me gausse.

En réalité, j’ai appris dans ce livre que l’enfant-roi n’existe pas.
Qu’il y a juste des enfants.
Que celui qu’on appelle l’enfant-roi, c’est toujours l’enfant de l’autre, l’enfant qui existe en tant que personne et non en tant qu’objet.
C’est surtout l’enfant qui ne fait pas ce qu’on attend de lui. L’enfant qui EST.

Bien sûr, c’est extrêmement rassurant pour des adultes de catégoriser les enfants, dans une société ou catégoriser est de bon ton : génération Y, CSP++, ménagères de moins de 50 ans, parents indignes.
C’est rassurant, parce qu’être face à un enfant nous renvoie à notre propre vécu, ce qui peut être très angoissant.
Rassurant de le mettre dans des cases plutôt que de se remettre en question.

C’est aussi rassurant de vouloir le « cadrer », lui imposer des règles. C’est plus facile. Mais les arguments souvent évoqués pour plaider la thèse de l’autorité ne sont pas pertinents. En effet, traiter un enfant en « enfant-roi » n’est dangereux ni pour sa santé, ni pour son équilibre.
De fait, les enfants qui courent le plus de danger sont les enfants maltraités et (dans une moindre mesure) les enfants livrés à eux-mêmes. Pas les enfants traités en enfants-roi, qui développent plutôt un sens critique et des capacités de réflexion et de répartie valorisées à l’âge adulte.

Il peut y avoir d’autres voies, d’autres voix, que l’autorité. D’autres arguments, d’autres approches.

J’ai trouvé ce livre extrêmement déculpabilisant. Même si je n’étais pas forcément d’accord avec chaque point détaillé, mais à vrai dire là n’est pas vraiment le propos, il me semble.

Ce livre fait entendre une nouvelle voix au milieu de l’ensemble bien orchestré des « autoritaristes ». Ce livre fait réfléchir.

Ce livre redonne sa place à l’enfant en tant qu’être humain, non en tant qu’animal savant que l’on doit dresser.

Ce livre n’est pas un éloge à l’enfant-roi.

Ce livre est un éloge à l’enfant.

Et vous, vous lisez quoi?

A bientôt mes petits clous! 

Eloge de l'enfant roi, de Marlène Schiappa, aux éditions François Bourin


mardi 22 mai 2012

Les bonnes raisons d’avoir des enfants (part 1)

Mes chers petits clous,

Ce billet inaugure une nouvelle série portant sur les bonnes raisons d’avoir des enfants.
Parce qu’il y en a. Aussi.

Je remercie d’ailleurs mes partenaires, j'ai nommé Ikea, les crocos rouges Haribo et Nintendo.

Et voici donc la première bonne raison d'avoir des enfants:

Laisser répondre ses enfants aux démarcheurs par téléphone. 

 Ce sont de petits moments comme ceux là qui font tout le sel de la vie.

Exemple :

Un soir de semaine, 19h58, je suis dans la cuisine en train de découper des légumes, faire cramer des oignons, réfléchir à la prochaine lessive que je dois lancer ce soir en fonction de ce qu'il reste dans l'armoire des schtroumpfs,  penser qu'il faut qu'on remplisse la déclaration d'impôts, vérifier les devoirs de Grand Schtroumpf.

Dring, dring, réclame le téléphone dans le salon.

Petit schtroumpf passe immédiatement en mode tête chercheuse, plus excité qu'un acarien au salon de la moquette. J'entends la cavalcade des schtroumpfs qui se disputent le combiné « c’est moi » « non, c’est moi » « maman !!! Il veut pas me laisser le téléphone », quelques bruits de coups sourds puis des grognements sonores et des reniflements itou de grand schtroumpf:

-  Maman !!!!!!!!!!! il m’a :
  • tapé
  • pincé
  • mordu
  • fait mal
 (au choix)

Petit Schtroumpf, pendant ce temps là, se colle le téléphone à l’oreille, met le haut parleur et ne dit rien.

Le démarcheur (très pro) : - Bonjour !

Pas de réponse.

Le démarcheur (très pro) : - Bonjour !

- Allooooooooo ?

Le démarcheur (très pro, mais moins assuré) : - oui bonjour, tu peux me passer ta maman ou ton papa s’il te plait ?

- c’est qui ?

Le démarcheur (toujours pro) : - tu peux me passer ta maman ou ton papa s’il te plait ?

- c’est qui ?

Le démarcheur (pro avec une pointe d'impatience dans la voix) : - Je voudrais parler à ton papa ou à ta maman, tu peux me les passer ?

- mon papa il est pas là.

- Et ta maman, elle est là ?

- oui

- ...

 - ...

Le démarcheur (pro, mais moins quand même) : - Et... tu peux me la passer ?

- Non elle peut pas elle fait caca.

- ...

- Tu sais, ma maitresse elle s’appelle Marie et Manivelle.

Le démarcheur, résigné : - C’est un joli nom. Tu me passes ta maman ?

- Ma maman elle fait la cuisine. Elle fait des pâtes. Et toi, tu fais quoi ?

Le démarcheur, prêt à craquer : - Je téléphone. S’il te plait, va chercher ta maman...

- Mamannnnnnnnnn ? Mamannnnnnnnnnnn ? C’est pour toi !

Moi, un peu sadique : - c’est qui ?

Le schtroumpf, bien fort dans l’appareil : - c’est qui ??????????

Le démarcheur, qui a jeté l’éponge, est en train de devenir fou et de manger son chapeau : - C’est important.

J’ai pitié. Je prends le téléphone:

- Allo?

Le démarcheur, dont le soulagement est audible : - Bonjour Madame, dans le cadre de la campagne Bleu Ciel d’EDF nous prenons gratuitement rendez-vous dans votre commune cette semaine pour évaluer l’isolation de votre maison et les économies que vous pourriez réaliser. Nous avons des disponibilités jeudi dans la journée et vendredi matin, quelle date préférez-vous ?

Moi (un peu sadique, je porte le coup de grâce): - Vous dites ? La campagne Bleu Ciel cette semaine dans ma commune ? Non mais en fait c’est de la publicité mensongère votre truc, vu qu’ il pleut depuis lundi. Et en plus, jeudi je dois brosser ma tortue, et vendredi, j’ai piscine. Bonne soirée monsieur.

Et je raccroche.

Maintenant, j’aime bien les démarchages au téléphone.