vendredi 11 octobre 2013

57


Le cheveux rare et  lourd
Ployant sous le faix
Une peau grise de fatigue et
De tabac
Il tient une sacoche molle au bout du bras droit
8h50 à sa montre
Dans un soubresaut maladroit, il presse vaguement
Le pas
La porte de l'immeuble
Il se redresse et rentre le ventre
Les standardistes
Ne le regardent pas
Il fouille dans sa poche 
Extirpe son badge usé
Passe le portillon 
Attend l'ascenseur
Bonjour bonjour
S'assoit dans son fauteuil en mauvais cuir
Des jours meilleurs
Regarde par la fenêtre
Le nuage doré qui passe 
Au loin

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