Apocalypse NOT now!

Ouf! Rassurée! Après avoir visionné le film 2012 et ses pseudo prévisions alarmistes d’inversion des pôles, entrainant une catastrophe mondiale à laquelle pour survivre il faut être fille de président, ou bien très riche, ou alors savoir faire joujou avec un avion pour passer à travers les immeubles qui s’effondrent, savoir nager en apnée dans une eau très très froide, et avoir le cul bordé de nouilles (à ce niveau là, tu peux carrément racheter Panzani). Hors à ma connaissance, je ne possède aucune de ces qualités, ni cumulées, ni même séparées. A moins que je ne retrouve le billet d’euromillion gagnant des 130 millions d’euros de la semaine dernière, bêtement égaré par un couple de petits vieux anglais. Mais on ne me la fait pas. Ils disent ça pour donner le change, en fait ils ont déjà touché l’argent, je suis sûre.

Bref, il parait qu’en fait on ne mourra tous que dans 50 à 100 ans, rapport à une bête erreur de conversion dans le calendrier maya, sauf que ahahah on ne connaît pas la nouvelle date. D’un certain côté, c’est dommage, mon employeur, comme Paco Rabanne en son temps, aurait pu nous offrir un jour de congé le 21 décembre 2012, en plus c’était pratique on pouvait faire le pont jusqu’à Noël.

Enfin, soyons sérieux, il faudrait savoir. Parce que 50 ans, ça fait court. Je ne vois que les hiboux et les rats pour se réjouir de la brusque disparition de toute lumière en plein jour et pour apprécier cette ambiance Halloween.

Par contre, si c’est d’ici 100 ans, et sous réserve que la médecine n’ait pas encore inventé d’ici là la vie éternelle avec remplacement d’organes tous les 100000 kilomètres et injections de botox obligatoires à partir de ses 25 ans, globalement il y a des chances que je sois déjà sous terre depuis un bail. Sous terre étant une expression, fausse au demeurant, puisque je serai plutôt dispersée un peu partout, et nulle part, sauf si quelqu’un à qui je manquerais particulièrement décide de se faire faire une bague avec un diamant synthétique issu de mes cendres. Par exemple, de celles de mon genou gauche. Auquel cas je serai (au moins en partie) à son doigt. Mais j’en doute, parce qu’arborer, fier comme un pou, un gros cabochon rose ou bleu, même en cendres authentiques issues de la crémation de mémée, ça fait très beauf, sans compter que transformer en caillou de synthèse son ascendance ou ses collatéraux, ça devrait être déontologiquement interdit. Un peu de dignité.

Mais quoi qu’il en soit, sous forme de poussière ou de bijou, je serai certainement beaucoup moins sensible qu’actuellement à la destruction de mon environnement. On n’a jamais vu un caillou pleurer, ni se tordre de douleur, ni tenter le moindre mouvement volontaire pour échapper à sa condition. C'est con, un caillou. CQFD.

Donc, si on peut choisir, je préfère que ce soit dans 100 ans. Voire, dans 1000, c’est bête comme chou hein, mais ça m’embêterait un tout petit peu que ça tombe pendant que mes enfants (au hasard) ou que qui que ce soit que je connaisse soit encore vivant. Oui, je verse un poil dans le sentimentalisme, je sais. Je tiens un tout petit peu à eux, jusqu’au moindre de leur cheveu (d’où le poil).

Voilà, on dit 1000 ans au moins? Tout le monde est d'accord?

A bientôt mes petits clous!

PS: si toi aussi, tu es observateur, tu auras reconnu dans ce texte la célèbre liste des mots en -ou (sauf clou) qui se terminent en -oux au pluriel. Non, ne me remercie pas, et comme ça si tu veux un petit moyen mnémotechnique simple pour s'en rappeler, il suffit d'apprendre le texte ci-dessus par coeur.

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