Chers petits clous,
En ces temps troublés où n’importe quel péquenaud s’improvise ingénieur en sureté nucléaire, je refuse de tomber dans la facilité en exprimant toute ma compassion via ce blog au peuple japonais, qui s’en fout, bien trop occupé qu’il est à pleurer ses morts et à avoir peur pour ses enfants.
Ma compassion et mon inquiétude, qui sont grandes, je les garde pour moi.
D’autant que j’ai d’autres questions, plus terre à terre, mais tout aussi prégnantes.
Vais-je trouver une paire d’après-ski à la bonne taille pour grand Schtroumpf pour nos vacances au ski, à un prix correct rapport à l’utilisation faite de ces engins? Il me reste 3 jours. Le chrono est lancé, je suis hyper motivée, j’écume les petits annonces.
Comme tu vois, ma vie est passionnante.
Ah si. Juste un truc.
Comme à chaque fois que je termine un roman de John Irving, j’ai décidé d’écrire (ou plutôt, de finir d’écrire) le mien. Ses romans ont ce don particulier chez moi, c’est incompréhensible, ils m’insufflent l’assurance nécessaire et le désir d’écrire. Généralement, ça ne dure pas, ceci dit. Il me faudrait des piqures de rappel.
J’ai trouvé, enfin, ce qui me dérangeait dans mon scénario, ce qui n’allait pas. J’ai changé un pan de l’histoire, oh, trois fois rien, juste tout le personnage principal.
Ce qui me laisse à reconstruire la moitié des chapitres.
Ca tombe bien, en même temps, je n’avais finalisé que les quatre premiers. Dont deux vont pouvoir aller directement à la poubelle, du coup.
Pourquoi je vous parle de tout ça ? Je crois que c’est un moyen de me mettre devant le fait accompli. De me forcer à avancer sur ce projet, qui me tient à coeur et pour lequel je suis morte de trouille, persuadée de ne jamais trouver un éditeur qui pourrait être intéressé par ce que j’ai à raconter. Et sachant que, si c’était le cas, ce serait très difficile à accepter, car je mets bien plus de moi là-dedans que dans n’importe quoi d’autre.
Je vous parle de tout ça, parce que je manque, chroniquement, de courage. Et de persévérance.
Je vous parle de tout ça, parce que, malgré tout, il devient de plus en plus clair pour moi que j'ai un besoin vital d'écrire, de poser des mots sur des émotions, pour les garder vivantes.
Je vous parle de tout ça, parce que, chers petits clous, vos oreilles attentives et bienveillantes m'ont, sans aucun doute, encouragée sur cette voie, sans que vous le sachiez (ou plus exactement, vos yeux, mais vous saisissez l'idée générale).
A bientôt mes petits clous!
mercredi 16 mars 2011
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12 commentaires:
Voui, on saisit l'idée ;)
Fonce !!! Et si tu n'avances pas comme tu veux, compte sur nous pour te mettre les coups de pied aux fesses nécessaires. Y'a qu'à demander LOL
Woua !!! J'ai réussi à faire court ! Impressionnant, hein ?
J'allais justement demander comment était le dernier John Irving, vu que tu l'as fini (moi mon préféré c'est L'oeuvre de Dieu, la part du diable...).
Bon courage pour ton projet d'écriture, la procrastination est sans doute le pire ennemi de l'auteur en devenir !
Fonce !!! et éclate-toi !
Tu as un lectorat test tout acquis !
fonce oui ! tu as du talent n'en doutes pas ;-)!
stell*
Hello Girl,
Même si ton livre ne plait pas à un éditeur, tu auras eu le mérite et le courage d'écrire TOUT un livre. C'est un beau projet et ce qui n'est pas chose commune. Cela te rend particulièrement singulière. Et surtout, tu auras pu satisfaire ton besoin irrepressible de coucher sur papier toutes ces émotions qui vivent en toi, se mélangent et te troublent.
En prime, tu aura trouvé une raison supplémentaire de rendre tes p'tits monstres fiers de leur maman
eh bien, je te souhaite ne serait-ce que la moitié du succès de John Irving !
@MarieDK: OK, vendu!
@berengere: Je suis assez partagée. Ca part un peu dans tous les sens (enfin, plus que d'habitude), et j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. J'ai bien accroché après les 3 premiers chapitres en fait. MOi, ceux que j'ai préférés de lui, c'est "le monde selon Garp", "l'épopée du buveur d'eau" et, bien sûr, "l'oeuvre de Dieu, la part du Diable".
@lili: Ouh là pas sur que les éditeurs vont trouver que c'est un argument de poids :D
@Stell: J'avance, j'avance...
@Darby Shaw: Un livre est écrit pour être lu. Un livre qui n'est pas lu, c'est comme une perle qui n 'est pas portée, il meurt à petit feu... Sans lecteurs, je n'ai aucune raison d'écrire...
@bbflo: même le centième!!
Valérie, bon courage pour ton roman.
S'il te faut des piqûres de rappel pour te motiver à écrire, je t'en enverrai !
Le jour où tu publies, je l'achète !
Tu nous mets l'eau à la bouche, là !
Sinon, la compassion est d'une très belle énergie qui dépasse les frontières...
@Valou: A lire les réactions de tes fidèles lecteurs, je crois comprendre que tu as déjà toute une communauté conquise.
Alors reprends ton écriture et honore ton lectorat qui piaffe d'impatience.
Je ne te promets pas la gloire financière mais je te garantis la reconnaissance de ceux qui ont découvert ton talent à l'aube de ta célébrité.
Et PI ... comme tu le sais certainement, c'est has been d'avoir un éditeur ;)
lire ici : interview de Florent Fouque
et ici interview de Sébastien night
Alors oui penses-y sérieusement ... tout Shusss
Oh ben oui, allez au travail ! On veut te lire :o)
C'est marrant de te lire là parce que j'ai hésité à faire le même genre de billet. Je ne l'ai pas fait et mon projet n'a pas avancé d'un pouce. Je te comprends complètement. Chaque bon roman que je lis me fait le même effet. Courage !
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