Bonjour les petits clous!
Ces derniers jours, j’ai lu.
Pas un de ces romans que je dévore à la pelle, pour une fois. Pour une fois, parce que c’est Marlène qui l’a écrit et que rien que de voir son nom sur la couverture me donne des bouffées de chaleur du genre "hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! elle écrit avec nous sur 9 blogueurs mais dans la vraie vie c'est une star internationale", j’ai lu un essai. Ou plutôt un documentaire, sauf que ce genre n’existe pas vraiment dans l’édition.
Le livre s’appelle « Éloge de l’enfant roi », et rien que pour le titre (un poil) provocateur juste comme j’aime, il vaut le détour. J’imagine la tête apoplectique des psychorigides de l’autorité qui l’ont eu dans les mains et je me gausse.
En réalité, j’ai appris dans ce livre que l’enfant-roi n’existe pas.
Qu’il y a juste des enfants.
Que celui qu’on appelle l’enfant-roi, c’est toujours l’enfant de l’autre, l’enfant qui existe en tant que personne et non en tant qu’objet.
C’est surtout l’enfant qui ne fait pas ce qu’on attend de lui. L’enfant qui EST.
Bien sûr, c’est extrêmement rassurant pour des adultes de catégoriser les enfants, dans une société ou catégoriser est de bon ton : génération Y, CSP++, ménagères de moins de 50 ans, parents indignes.
C’est rassurant, parce qu’être face à un enfant nous renvoie à notre propre vécu, ce qui peut être très angoissant.
Rassurant de le mettre dans des cases plutôt que de se remettre en question.
C’est aussi rassurant de vouloir le « cadrer », lui imposer des règles. C’est plus facile. Mais les arguments souvent évoqués pour plaider la thèse de l’autorité ne sont pas pertinents. En effet, traiter un enfant en « enfant-roi » n’est dangereux ni pour sa santé, ni pour son équilibre.
De fait, les enfants qui courent le plus de danger sont les enfants maltraités et (dans une moindre mesure) les enfants livrés à eux-mêmes. Pas les enfants traités en enfants-roi, qui développent plutôt un sens critique et des capacités de réflexion et de répartie valorisées à l’âge adulte.
Il peut y avoir d’autres voies, d’autres voix, que l’autorité. D’autres arguments, d’autres approches.
J’ai trouvé ce livre extrêmement déculpabilisant. Même si je n’étais pas forcément d’accord avec chaque point détaillé, mais à vrai dire là n’est pas vraiment le propos, il me semble.
Ce livre fait entendre une nouvelle voix au milieu de l’ensemble bien orchestré des « autoritaristes ». Ce livre fait réfléchir.
Ce livre redonne sa place à l’enfant en tant qu’être humain, non en tant qu’animal savant que l’on doit dresser.
Ce livre n’est pas un éloge à l’enfant-roi.
Ce livre est un éloge à l’enfant.
Et vous, vous lisez quoi?
A bientôt mes petits clous!
Eloge de l'enfant roi, de Marlène Schiappa, aux éditions François Bourin
Ces derniers jours, j’ai lu.
Pas un de ces romans que je dévore à la pelle, pour une fois. Pour une fois, parce que c’est Marlène qui l’a écrit et que rien que de voir son nom sur la couverture me donne des bouffées de chaleur du genre "hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii! elle écrit avec nous sur 9 blogueurs mais dans la vraie vie c'est une star internationale", j’ai lu un essai. Ou plutôt un documentaire, sauf que ce genre n’existe pas vraiment dans l’édition.
Le livre s’appelle « Éloge de l’enfant roi », et rien que pour le titre (un poil) provocateur juste comme j’aime, il vaut le détour. J’imagine la tête apoplectique des psychorigides de l’autorité qui l’ont eu dans les mains et je me gausse.
En réalité, j’ai appris dans ce livre que l’enfant-roi n’existe pas.
Qu’il y a juste des enfants.
Que celui qu’on appelle l’enfant-roi, c’est toujours l’enfant de l’autre, l’enfant qui existe en tant que personne et non en tant qu’objet.
C’est surtout l’enfant qui ne fait pas ce qu’on attend de lui. L’enfant qui EST.
Bien sûr, c’est extrêmement rassurant pour des adultes de catégoriser les enfants, dans une société ou catégoriser est de bon ton : génération Y, CSP++, ménagères de moins de 50 ans, parents indignes.
C’est rassurant, parce qu’être face à un enfant nous renvoie à notre propre vécu, ce qui peut être très angoissant.
Rassurant de le mettre dans des cases plutôt que de se remettre en question.
C’est aussi rassurant de vouloir le « cadrer », lui imposer des règles. C’est plus facile. Mais les arguments souvent évoqués pour plaider la thèse de l’autorité ne sont pas pertinents. En effet, traiter un enfant en « enfant-roi » n’est dangereux ni pour sa santé, ni pour son équilibre.
De fait, les enfants qui courent le plus de danger sont les enfants maltraités et (dans une moindre mesure) les enfants livrés à eux-mêmes. Pas les enfants traités en enfants-roi, qui développent plutôt un sens critique et des capacités de réflexion et de répartie valorisées à l’âge adulte.
Il peut y avoir d’autres voies, d’autres voix, que l’autorité. D’autres arguments, d’autres approches.
J’ai trouvé ce livre extrêmement déculpabilisant. Même si je n’étais pas forcément d’accord avec chaque point détaillé, mais à vrai dire là n’est pas vraiment le propos, il me semble.
Ce livre fait entendre une nouvelle voix au milieu de l’ensemble bien orchestré des « autoritaristes ». Ce livre fait réfléchir.
Ce livre redonne sa place à l’enfant en tant qu’être humain, non en tant qu’animal savant que l’on doit dresser.
Ce livre n’est pas un éloge à l’enfant-roi.
Ce livre est un éloge à l’enfant.
Et vous, vous lisez quoi?
A bientôt mes petits clous!
Eloge de l'enfant roi, de Marlène Schiappa, aux éditions François Bourin
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire