Mes chers petits clous,
Tous les ans, en juin, il y a la fête de l’école.
La fête de l’école, c’est un moyen pour l’école de remplir (en partie) la cagnotte de la coopérative, et pour les parents de se sentir de bons parents en dédiant avec abnégation un samedi entier à leurs enfants (ceci sans compter les heures de préparation les jours d’avant si d’aventure ils tiennent un stand ou si sur un coup de tête ils ont accepté de faire des préparations culinaires. Erreur de débutant).
A noter : un des gros avantages, quand même, c’est que la fête de l’école peut permettre de débarrasser sa cave en proposant des lots de vieilleries pour la tombola (pour laquelle vous n’achèterez SURTOUT PAS de tickets, sous peine de risquer de récupérer les vieilleries en question, ou bien des pires).
La fête de l’école, c’est aussi la joie de se lever tôt même un samedi matin, ce qui vous permettra de profiter à fond de cette journée. En effet, les enfants doivent être à 8h30 à l’école pour le fameux spectacle de fin d’année. Donc vous aussi.
Vous laissez donc avec ravissement votre radio réveil réglé sur la même heure qu’en semaine, quelle chance : pas besoin de l’éteindre le vendredi soir !
8h30. Vous écoutez, avec presque la larme à l’œil (si si), des chansons accompagnées par une bande instrumentale sur cassette lue sur un pauvre radio CD datant des années 70, comme d'ailleurs les chaises sur lesquelles vous êtes assis. Enfin assis c’est un grand mot, ces chaises étant adaptées à un fessier et une taille d’enfant, ce qui n’est évidemment pas votre cas. Je parle de la taille, bien sûr. Pas du fessier.
8h35 : Le chant des partisans débute. Il sera suivi par « Un autre monde » de Téléphone. J’aime la neutralité politique de la classe enseignante.
Tout cela est activement porté par une maitresse de chœur dévouée (à ce niveau là c'est carrément de l’abnégation) qui gesticule manière sémaphore.
9h30 (oui, une heure, c’est possible) : place à la danse. Si vous tenez jusque là.
En fait, vous tenez, rapport aux parents modèles, tout ça.
Vous découvrez avec effarement que la moitié des filles de CM2 ont déjà de la poitrine, ah là là il n’y a plus de saisons moi je vous dis ma bonne dame.
Vous assistez à diverses acrobaties désynchronisées, pataudes et balourdes, sauf bien entendu celles réalisées par votre enfant. Après une demi-heure de ce régime, une gamine de 8 ans qui doit être la seule à posséder un semblant de fibre artistique fait un grand écart facial sans effort, juste histoire de vous clouer le bec.
Les ligaments endoloris rien qu’à l’idée de faire la même chose (ou bien est-ce la chaise ?), vous vous relevez alors en applaudissant à tout rompre, ou au moins plus fort que les parents d’à côté histoire de montrer combien vous êtes encourageants pour vos enfants. C’est important.
Ensuite, c’est la fête. Vos enfants courent partout, entre le stand de pêche aux canards, celui de maquillage et celui de chamboule-tout. Vous tentez de les garder en vue un minimum, puis vous abandonnez et vous repliez devant la porte de la cour histoire de les choper si jamais ils tentent de sortir.
Vous retrouvez là les autres parents avec lesquels vous en profitez pour casser du sucre sur le dos du personnel enseignant.
Vous savez qu’au moins, vous n’aurez pas à faire à manger. Vos enfants gavés de barbe à papa, de parts de quiche et de gâteaux, avec deux ou trois verres de jus de fruit par là-dessus, et un hot dog ou deux, n’auront pas faim.
Pour la peine, vous vous prenez vous aussi une part de gâteau. Vous ne comprenez pas pourquoi la personne devant vous repart systématiquement avec la part qui lui fera trois jours, et vous vous tapez la toute petite qui reste. Vous vous dites que du coup, il faudra quand même que vous adhériez l’année prochaine à une association de parents d’élèves, ne serait-ce que pour avoir des parts de gâteaux normales.
Il est 16h, les enfants sont fatigués donc fatigants, vous êtes mort, vous rentrez, votre retour est bien sûr ponctué de récriminations et de pleurs pour une raison ou une autre (« Arthur il est resté ! », « j’ai pas joué aux boules ! », « je voulais de la barbe à papa bleue et pas rose ! » ou bien juste « je suis chiant, et je l’assume »).
Heureusement, c’est une fois par an.
Rassurez-moi... c’est comment chez vous, la fête de l’école ??
A bientôt mes petits clous !
Tous les ans, en juin, il y a la fête de l’école.
La fête de l’école, c’est un moyen pour l’école de remplir (en partie) la cagnotte de la coopérative, et pour les parents de se sentir de bons parents en dédiant avec abnégation un samedi entier à leurs enfants (ceci sans compter les heures de préparation les jours d’avant si d’aventure ils tiennent un stand ou si sur un coup de tête ils ont accepté de faire des préparations culinaires. Erreur de débutant).
A noter : un des gros avantages, quand même, c’est que la fête de l’école peut permettre de débarrasser sa cave en proposant des lots de vieilleries pour la tombola (pour laquelle vous n’achèterez SURTOUT PAS de tickets, sous peine de risquer de récupérer les vieilleries en question, ou bien des pires).
La fête de l’école, c’est aussi la joie de se lever tôt même un samedi matin, ce qui vous permettra de profiter à fond de cette journée. En effet, les enfants doivent être à 8h30 à l’école pour le fameux spectacle de fin d’année. Donc vous aussi.
Vous laissez donc avec ravissement votre radio réveil réglé sur la même heure qu’en semaine, quelle chance : pas besoin de l’éteindre le vendredi soir !
8h30. Vous écoutez, avec presque la larme à l’œil (si si), des chansons accompagnées par une bande instrumentale sur cassette lue sur un pauvre radio CD datant des années 70, comme d'ailleurs les chaises sur lesquelles vous êtes assis. Enfin assis c’est un grand mot, ces chaises étant adaptées à un fessier et une taille d’enfant, ce qui n’est évidemment pas votre cas. Je parle de la taille, bien sûr. Pas du fessier.
8h35 : Le chant des partisans débute. Il sera suivi par « Un autre monde » de Téléphone. J’aime la neutralité politique de la classe enseignante.
Tout cela est activement porté par une maitresse de chœur dévouée (à ce niveau là c'est carrément de l’abnégation) qui gesticule manière sémaphore.
9h30 (oui, une heure, c’est possible) : place à la danse. Si vous tenez jusque là.
En fait, vous tenez, rapport aux parents modèles, tout ça.
Vous découvrez avec effarement que la moitié des filles de CM2 ont déjà de la poitrine, ah là là il n’y a plus de saisons moi je vous dis ma bonne dame.
Vous assistez à diverses acrobaties désynchronisées, pataudes et balourdes, sauf bien entendu celles réalisées par votre enfant. Après une demi-heure de ce régime, une gamine de 8 ans qui doit être la seule à posséder un semblant de fibre artistique fait un grand écart facial sans effort, juste histoire de vous clouer le bec.
Les ligaments endoloris rien qu’à l’idée de faire la même chose (ou bien est-ce la chaise ?), vous vous relevez alors en applaudissant à tout rompre, ou au moins plus fort que les parents d’à côté histoire de montrer combien vous êtes encourageants pour vos enfants. C’est important.
Ensuite, c’est la fête. Vos enfants courent partout, entre le stand de pêche aux canards, celui de maquillage et celui de chamboule-tout. Vous tentez de les garder en vue un minimum, puis vous abandonnez et vous repliez devant la porte de la cour histoire de les choper si jamais ils tentent de sortir.
Vous retrouvez là les autres parents avec lesquels vous en profitez pour casser du sucre sur le dos du personnel enseignant.
Vous savez qu’au moins, vous n’aurez pas à faire à manger. Vos enfants gavés de barbe à papa, de parts de quiche et de gâteaux, avec deux ou trois verres de jus de fruit par là-dessus, et un hot dog ou deux, n’auront pas faim.
Pour la peine, vous vous prenez vous aussi une part de gâteau. Vous ne comprenez pas pourquoi la personne devant vous repart systématiquement avec la part qui lui fera trois jours, et vous vous tapez la toute petite qui reste. Vous vous dites que du coup, il faudra quand même que vous adhériez l’année prochaine à une association de parents d’élèves, ne serait-ce que pour avoir des parts de gâteaux normales.
Il est 16h, les enfants sont fatigués donc fatigants, vous êtes mort, vous rentrez, votre retour est bien sûr ponctué de récriminations et de pleurs pour une raison ou une autre (« Arthur il est resté ! », « j’ai pas joué aux boules ! », « je voulais de la barbe à papa bleue et pas rose ! » ou bien juste « je suis chiant, et je l’assume »).
Heureusement, c’est une fois par an.
Rassurez-moi... c’est comment chez vous, la fête de l’école ??
A bientôt mes petits clous !