vendredi 8 octobre 2010

le travail c'est la santé!

Hello mes petits clous !!

En attendant un grand moment bloguesque, (pourquoi mon correcteur orthographique ne reconnait-il pas ce mot), avec du sexe dedans, qui devrait arriver en cours de semaine prochaine (TEASING!!) , aujourd’hui, (en fait hier soir, si on veut être tout à fait dans le vrai, car comme chacun sait, télé ou bloguer, il faut choisir, et ce jeudi soir il n’y a rien de bien intéressant à la télé, vu que je ne regarde pas Masterchef et que j’ai vu 357 fois ½ Mission Impossible) j’ai choisi pour thème les comportements non professionnels au bureau. On peut les classer en plusieurs types (à la relecture, cette phrase est d’un intérêt énorme pour la science comportementale, je l’admets).

Premier lot de comportements non professionnels:

Les comportements enfantins

Ils se divisent en plusieurs catégories, dont les principales sont:
  • L’irresponsabilité
Exemple type : l’homme ou la femme au bureau (Homo Buralis) à son chef (Homo Maximus Buralis) « C’est pas de ma faute c’est Thomas au 35ème il a pas fait ce que je lui ai demandé, de toute façons dans ce service c’est rien que des nuls. »

Comment se défausser sur autrui de sa propre incapacité, ou l’art de voir la paille dans l’œil du voisin et pas la poutre dans le sien.

  • Le mensonge
Exemple type : l’Homo Buralis à l’Homo Maximus Buralis « Oui bien sûr j’ai envoyé ce mail il y a au moins pfiou, je me rappelle plus mais ouh là là vous pensez bien chef. Ah oui, j’ai du oublier de vous mettre en copie. »

Cette tactique a ceci de stupide que toute vérification un peu poussée de la hiérarchie confrontera inévitablement l'Homo Buralis à son erreur. Néanmoins, il persistera à l’utiliser régulièrement pour éviter d’être pris en défaut, parce qu’on se doit d’être parfait, bien sûr, en toute occasion et en tout lieu.

En fait, pour le côté inévitable de la détection par la hiérarchie en cas de contrôle, j’ai un doute, au vu de la condamnation de J. Kerviel, la hiérarchie ayant donc procédé à ces vérifications et n’ayant rien trouvé, il paraît. Disons que si l'Homo Buralis fait gagner un milliard d’euros à la banque, la clause « inévitablement » disparaît miraculeusement. A tous les niveaux hiérarchiques.

  • L’évitement
Exemple type : Une soirée qui se prolonge un peu tard, un réveil difficile le lendemain, et une arrivée plus que tardive à son poste. Zut, le bureau du chef est ouvert, et il faut passer devant la porte si on prend le chemin direct… L’Homo Buralis fait un détour par chez la secrétaire pour prendre de ses nouvelles, ce matin. Le fait que le bureau de la secrétaire soit sur un autre itinéraire qui contourne le bureau du chef ne l’a pas effleuré un instant, bien sûr.

  • Le jeu
Exemple type : Un panier de basket accroché à son armoire, des avions en papiers qui volent dans un open space, le collègue qui change le fond d’écran de l'Homo Buralis pendant qu'il est aux toilettes…

Le jeu en entreprise a une importance énorme car il soude une équipe et évite les tensions. Il permet aussi de relativiser (ne jouons nous pas aussi un peu à travailler, finalement ?) et de faire baisser le niveau de stress global. Jouons !!!!

  • La kawaiisation de son espace de travail
Exemple type : Photos des enfants qui sourient à pleines dents, dessins multicolores, jolis posters trop kawaii, fleurs et peluches. Chez les mecs aussi (c’est normalement plus discret). L'Homo Buralis aurait-il besoin de SON espace ?

Variante, photos de montagnes, de mers bleu lagon, d’œuvres d’art.  L'Homo Buralis aurait-il besoin d’espace tout court ? Tiens donc ?

Nous passons maintenant au second lot de comportements non professionnels:


Les comportements sociaux

  • La pause café / clope
Dans pause café, il faut entendre surtout pause, le café étant une activité annexe justifiant la pause. Pour mener à bien un temps de pause café ou clope, l'Homo Buralis prévoit un réservoir de sujets de discussion, météo/enfants/soirée télé de la veille/prochaines vacances/problèmes de transports/santé, avec ça il peut couvrir 99% des sujets lancés.

La pause café est LA raison d’être de nombreux Homo Buralis. Enfin, moins, depuis qu'il y a Internet sur les postes de travail. Les pauses sont souvent prises devant l'écran (entre 2 pauses café, ou clope, en fait).

  • Le repas
L’Homo Buralis mange à la cantine, ou au restaurant, avec ses collègues. Moment privilégié d’échange d’informations que l’on peut développer plus longuement et de manière plus intime qu’à la pause café, il approfondit donc les sujets précédemment évoqués (météo/enfants/soirée télé de la veille/prochaines vacances/problèmes de transports/santé).

  • Les chaines de mails, blagues, vidéos…
L'Homo Buralis aime bien rigoler ou se sentir intelligent, et en faire profiter ses collègues. Il retransmet donc conscienscieusement à son carnet d'adresse au complet les blagues reçues (sur les femmes, spécialement blondes, de préférence, et à caractère sexuel, c'est mieux) ou les fichier de 15 gigaoctets de photos de la nature, mal cadrées de préférence.

  • Les ragots aka radio moquette
Autre sujet de discussion lors des pauses sus-citées, radio moquette est une source inépuisable de connaissances sur les individus qui entourent l'Homo Buralis. Vie sentimentale, futures nominations, informations sur un fournisseur, ces échanges sont très instructifs et grâce à la nature humaine qui veut qu'une personne détenant un secret le raconte au moins à 3 personnes, surtout si le secret en question est basé sur des suppositions éhontées ou des interprétations douteuses (c'est là que c'est le meilleur!), normalement, en 3 jours, l'étage entier est au courant, sauf les autistes, et les chefs.

  • Le cul
Ce sujet là aurait sans doute mérité une catégorie à lui tout seul tant c’est finalement l'élément sous-jacent majeur de toute vie en société, et donc par voie de fait au bureau, mais il fait bien partie des comportements sociaux.

La palette est ultra large. Du simple flirt sans conséquence qui régit souvent les interactions homme-femme aux manoeuvres de séduction consciente pour obtenir une promotion, et enfin aux réelles histoires qui se nouent, légitimes ou non, l'ensemble de ces éléments alimentant bien sûr radio moquette.

Et enfin, dernière grande catégorie de comportements non professionnels,

Les comportements concons

Là la palette est vaste, et propre à chaque individu. On retrouve de manière récurrente, le machisme ordinaire - Homo Buralis à sa voisine "Mais comment vas-tu faire demain si ton enfant est malade?" (Ben, rien, c'est leur père qui les garde). Ou encore "Non mais là, on a pris un mec, il fallait quelqu'un qui ait de la poigne, tu comprends?"(non, ou plutôt oui, je comprends trop bien). Il y a aussi le racisme ordinaire, l'homophobie ordinaire, ou tout autre connerie ordinaire.
Je ne cite pas, ça m'énerve.

Je crois qu'on a fait le tour, mais bien sûr, si vous voyez autre chose, je me ferai un plaisir de le rajouter!

Sur ce, à bientôt les petits clous!

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9 commentaires:

Madame Sophie a dit…

C'est juste mon triste quotidien, je le subis, mais je n'y participe pas. Vivement que je fasse autre chose!

JULIE ♥ ADORE a dit…

magnifique article !

bbflo a dit…

superbe vision - et exhaustive - du phénomène !!!

Eric a dit…

Mais mais mais, je ne rêve pas, tu es en tête de Cosmo-race !
On dit MERCIKI ?
Sinon, ton article : on est ce qu'on est. Point ! Au contraire de toi je trouve ça bon que chacun puisse ne pas être différent au travail d'en dehors. Regarde ces gens tout gentils en dehors et qui deviennent tyran au travail. Tout ça parce qu'on leur a demandé d'adopter un comportement "professionnel". mais qu'est-ce qu'un comportement "professionnel" ? Et quel mal y a-t-il à gérer son temps comme on le veut (clope / café / fwd mail) si le boulot est fait ? Quant à aller à la cantine, je ne vois pas en quoi c'est non professionnel. Tu manges pas toi ?

Valérie a dit…

@MadameSophie: courage!

@JULIE ADORE: merci beaucoup!

@bbflo: thanks

@Eric: Je me suis sans doute mal exprimée... Je ne fais que constater, avec amusement, car je me retrouve dans une bonne partie des descriptions. Et j'insiste aussi sur le fait qu'on retrouve ces comportements au dehors (car ils caractérisent globalement la vie en société), même si les relations professionnelles peuvent justement exacerber certains de ces comportements. Je ne porte pas de jugement de valeur sur eux (enfin, soyons honnête, sur certains, oui!!) et je pense qu'une partie est extrèmement salutaire... n'empêche que ça reste non professionnel.

ASTRIDM a dit…

Caféééééééééé ?
J'peux pas ! (je lis ton blog !)

Mariedk a dit…

En parlant de travail et de santé, ça me fait penser à ce jour où je suis rentrée à la clinique pour une opération. A l'accueil, la secrétaire ne m'adresse pas le moindre regard ni la moindre parole parce qu'elle a quelque chose de plus important à faire : elle parle avec sa copine au téléphone !!! Au bout de 10 mn (je vous promets que c'est vrai) j'estime avoir assez patienté alors je l'interromps et... je me fais engueuler parce que j'ose interrompre sa conversation avec sa COLLEGUE. Je lui fait remarquer que même s'il s'agit d'une collègue, la conversation est personnelle et que de toutes façons, ce n'est pas normal de faire attendre quelqu'un pendant 10 mn lorsqu'on a visiblement rien d'autre à faire. Elle hausse les épaules et me regarde comme si j'étais une vieille mégère pas compréhensive et pas sympa du tout. Aucun sens des réalités la pauvre fille... voilà encore un comportement non professionnel au bureau !

Mentalo a dit…

Help, je bosse qu'avec des concons! Ben oui, parce que les plans cul, hum, vu le panel, et radio moquette, c'est surtout radio fumoir, et je clope pas. Donc je blogue. CQFD.

Eléonora a dit…

Sympa comme blog que je viens de voir sur la news de Cosmopolitan. Allez on va voter ! Bonne fin de dimanche !

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