mardi 10 juillet 2012

le dilemme du mascara

Chers petits clous,

Je ne vous l’apprendrai pas, la vie de femme est difficile. Il s’agit le plus souvent de choix impossibles à faire, de combats difficiles à mener. Bien plus que les hommes, nous somme confrontées à l’utopie d’une réconciliation possible entre ce que nous pouvons faire, et ce que nous voudrions faire.

J’en veux pour preuve le dilemme du mascara.

Malgré les apparences, ce titre magnifique n’est ni celui du dernier roman de Murakami, ni celui du Molière du spectacle comique 2012.

Il représente juste la question sans réponse que chaque femme se pose chaque matin devant sa glace : longs, ou épais ? Volume, ou longueur ?

Parce qu’il n’existe quasiment pas de mascara qui fasse les deux. Vous choisissez donc d’allonger vos cils avec un mascara allongeant, ou de les épaissir avec un mascara... épaississant (ou « volumateur », ce qui est plus vendeur, parce que dans le domaine de la beauté le mot épais est proscrit, bien évidemment, tout comme le mot gras que l’on remplace par lipide, comme par exemple dans « relipidifier la peau »).

Et là, vous vous demandez, à juste titre, quelle occasion justifie le port de cils épais, et quelle autre de cils longs ?

Bigre.

A vrai dire, moi aussi.

J’ai donc inventé un nouveau concept, la blépharocapillémie, la science qui permet de déterminer le rapport optimal entre longueur et épaisseur des cils en fonction :
  • des différents événements de votre journée
  • de la météo
  • du contenu de votre trousse de maquillage
  • Et, éventuellement, de l’âge du cheval blanc d’Henri IV
Je suis d’ailleurs en train d’affiner ma théorie pour pouvoir déterminer en plus du type de mascara le nombre optimal de couches à passer.

Exemple : samedi matin, il pleut, il faut sortir le chien, et je risque de croiser la voisine dans l’escalier. Conclusion : mascara allongeant, une couche. Si possible, mascara waterproof, d’ailleurs.

Autre exemple: samedi soir, soirée en boite, grande première depuis... bref. Conclusion : Mascara volumateur, trois couches.

Mais bon, c’est pas simple tout ça.

J’attends juste le moment où un mec de chez l’Oréal se dira lors d’une séance de brainstorming intense:

« mais, et les mecs, soyons fou, je sais, vous allez me prendre pour un dingue, mais on a dit pas de censure, pas de tabous, parfois les meilleures idées viennent de cette liberté de paroles et de pensées qu’on s’accorde dans ces moments particuliers, n’est-ce pas ? Ne me jugez pas, c’est créativité à fond, je lance une bouteille à la mer, freedom of mind, tout ça, et je me suis dit, si on faisait un mascara qui fait A LA FOIS allongeant et volumateur ? Non ? A LA FOIS ? ».

Dingue.


A bientôt les petits clous!

2 commentaires:

astroceline a dit…

Perso, je ne me suis jamais vraiment posée de question. J'achète un peu au pif puis je prends le premier qui vient dans ma trousse à maquillage.

Par contre, il semblerait que ce ne soit pas chez L'Oréal mais chez Black'Up que quqelqu'un ait eu l'idée folle de faire un mascara à la fois voulateur et allongeant. A tester ???

Defmak a dit…

J'ai un pote directeur marketing chez L'Oréal je lui envoi une copie de ton poste dès ce soir... On verra bien.

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