vendredi 12 février 2010

Rien ne se perd, rien ne se crée. Tout se transforme.

Bonjour mes petits clous !!

En farfouillant sur le net, de ci de là, voletant tel un petit colibri et butinant uniquement le nectar du web, je suis tombée sur un site très amusant : http://www.jefaiscaca.com/

En tant que maman de 2 schtroumpfs, je vais vous l’avouer tout de suite : le dégoût, voire la répulsion bien naturels au demeurant pour cette matière sont largement émoussés chez moi, à raison de piqûres de rappel quotidiennes (voire bi ou tri-quotidiennes si j’ai de la chance) depuis près de 5 ans.

Chez moi, le caca, c’est un sujet comme un autre.

De même, j’ai abandonné toute forme d’intimité et donc toute pudeur lors de mes passages aux toilettes à la maison, vu que alternativement, soit l’un, soit l’autre, soit les 2 enfants viennent vérifier ce que je fais, et ont soudain besoin de moi pour tout un tas d’activités passionnantes et non moins urgentes, telles que partir à la recherche de leur doudou, venir regarder l’oiseau dans l’arbre ou la lune dans le ciel (et oui, l’évocation de la lune est PARFAITEMENT faite exprès), ou apprendre que UNTEL à l’école a dit un gros mot et a tapé UNETELLE mais la maitresse elle l’a pas vu alors elle a cru que UNETELLE elle avait pas fini son travail exprès mais heureusement Schtroumpf n°1 était là et a pu tout lui raconter (oui, mon fils est une balance). Ou que le téléphone sonne, comme si je n’avais pas entendu.

Bref.

Mais avant tout ça, quand même, j’étais un peu plus pudique sur le sujet…

Je me rappelle d’une discussion entre copines où l’ont parlait de nos angoisses et de troubles obsessionnels. Sache que la plupart des femmes souffrent de ce genre de syndrome, mais les manifestations sont fort différentes d’une personne à l’autre.

Par exemple, moi, depuis que j’ai vu « Le Parrain » à un âge encore tendre, je ne peux pas marcher dans la rue à découvert, et entendre arriver une voiture sans me mettre à paniquer. Normal, ils risquent quand même de sortir leurs mitraillettes et de me tirer dessus ! Je me vois déjà m’effondrer en hoquetant dans une mare de sang, entendre les pneus crisser et la voiture redémarrer en trombe, ma vision se trouble, mes oreilles bourdonnent sourdement, j’ai mal, tous mes sens m’abandonnent peu à peu… Mes yeux deviennent vitreux, les riverains sortent en criant, mais c’est trop tard, dans un brouillard lointain j’entends des gyrophares, puis plus rien… Et la voiture passe. Je peux respirer à nouveau.

Certaines de mes copines, leur angoisse, c’était de faire caca dans un lieu public.

Du coup, elles ont développé tout un tas de techniques pour éviter ou gérer au mieux ce genre de situation :

1) La patiente, aka la dégoutée

La patiente, comme son nom l’indique, patiente. La patiente abhorre les toilettes publiques. L’idée de poser ses fesses aux mêmes endroits que celles de parfaits inconnus la répugne.

Elle a entrainé ses muscles abdominaux, et ce depuis la plus tendre enfance et les toilettes de la cour de récré de l’école primaire, pour se retenir, pour éviter les situations à risque. C’est une championne toutes catégories, elle peut tenir facile 12 heures de suite, elle a le sphincter tonique, le périnée en béton et les fesses fermes.

Tout ça pour pouvoir se soulager chez elle, dans ses toilettes. Elle rentre chez elle en courant, sans dire bonjour à personne, jette son sac et son manteau par terre, pique un sprint final jusqu'à la porte du fond tout en déboutonnant déjà son pantalon, et peut enfin s'asseoir avec un soupir d'aise et la satisfaction d'avoir une fois de plus pu maîtriser ses fonctions animales.

2) La furtive, ou « vivons cachés, vivons heureux »

Arrive parfois un moment où l’envie étant une chose établie et qu’on ne peut écarter, il faut y aller, les dés sont jetés, qui vivra verra, et soleil en août, pâté en croûte.

Mode d’emploi :

- Choisir une heure ou les toilettes sont plutôt libres.

- Entrouvir la porte, vérifier qu’aucune toilette n’est occupée et que personne ne se lave les mains, ne refait son maquillage ou discute. Si la voie est libre, rentrer vite dans l’une des toilettes et s’enfermer à double tour.

- Placer dans le fond de la cuvette suffisamment de papier toilette pour amortir les ploufs.

- Pareil sur le bord de la cuvette, sinon c’est crade de s’asseoir quand même (mieux, nettoyer avec le flacon de solution hydroalcoolique que nous avons tous sur nous depuis cette chère épidémie de grippe A)

- Surtout pas un bruit. Si quelqu’un entre dans les toilettes à ce moment là, stopper toute activité. Faire le mort. Attendre que la personne fasse sa petite affaire, se lave les mains et ressorte des toilettes.

- Lorsque personne n’est dans le coin, tirer la chasse et sortir des toilettes. Important : ne sortir qu’une fois le bruit de chasse d’eau complètement terminé. Cela évite, lors du lavage de main qui suit, et si quelqu’un entre, qu’il repère quelle toilette vous avez utilisé et qu’il vous identifie comme l’auteur de la légère mais persistante odeur qui flotte dans l’air.

3) La rapide

Lorsqu’on est attendue (au restaurant par exemple), la situation se corse. Il faut donner le change aux personnes qui vous accompagnent.

Elles savent depuis combien de temps vous êtes dedans, et plus vous attendez plus elles sauront que vous faites caca. Hors en société, c’est un cas grave de manquement aux règles établies dans le petit guide de bonne conduite édicté par la comtesse de POPOCOMMEILFAUT.

Surtout si les personnes en question se résument en fait à votre tout nouveau tout beau rendez-vous de ce soir. PREMIER rendez-vous.

Il faut donc se dépêcher.

Attendez le dernier moment, c’est toujours ça de gagné (prévoyez quand même une marge au cas où les toilettes ne seraient pas libres de suite).

Une fois en place, poussez fort et continument pour vider vos intestins le plus rapidement possible. Evitez quand même la syncope si possible, la situation serait pire.

En sortant, tracez sans regarder personne, sinon vous noterez les regardes désapprobateurs des personnes présentes, qui elles ont bien compris l’acte répugnant auquel vous venez de vous livrer, et qui le désapprouvent fortement. Mais vous ne les connaissez pas, donc on s’en fiche.

Lavez-vous soigneusement les mains, profitez-en pour vous repasser du rouge à lèvre et vous recoiffer, de manière visible afin de noyer le poisson puis retournez à table, l’air de rien, et lancez une remarque sur le service particulièrement lent, le temps qu’il fait ou n’importe quelle accroche standard. Avec un peu de chance, ça passera. Cette technique n’est à utiliser qu’en dernier recours, toutefois, en raison du risque relativement important d’être confondu.

Bien entendu, avant toute opération, la règle de base est de VERIFIER le rouleau de papier toilette, sous peine de ruiner tous vos efforts précédents.

On dit merci qui ?

A bientôt mes petits clous !

7 commentaires:

Eric a dit…

Quelle connaissance du syjet. Bravo !
Et pour l'étude sur le pipi, on peut aller là : http://www.ioudgine.com/archive/2009/11/06/pipi-vite.html

Sofy a dit…

C'est clair, tu maîtrises à fond ;op

Unknown a dit…

Il ne faut pas oublier les motivations du 1) !

Plus c'est long plus c'est bon...

Valérie a dit…

@Eric: Merci, je n'avais pas lu cet article là de Persé ;)

@Sofy: à fond, timagines même pas ;)

@Fred: ça rejoins l'histoire du mec qui achète des chaussures 2 tailles en dessous de la sienne, juste pour le plaisir de les enlever le soir ton truc !

Mariedk a dit…

Une thèse sur l'art du popo, fallait le faire. Quelle maîtrise ! Quel brio ! J'ai encore une fois bien ri. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'avec toi, on ne se fait jamais ch... !

Unknown a dit…

Tout comme Mariedk

En bon papa, direct surf sur jefaiscaca...
mdr, le site semble victime de constipation (déclarée passagère)

AnnSo a dit…

J'ai découvert ton blog il n'y a pas longtemps et donc je suis en train de tout lire et voilà que je tombe sur THE billet et là je dois bien avouer que je m'y suis reconnue, en gros je suis un mix de tout ça. C'est tout à fait ça :-)

Bonne continuation

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