mercredi 23 février 2011

Menus plaisirs...

Mes petits clous,

Comme tout un chacun, je tente, par tous les moyens à ma disposition, d’être heureuse. Je n’y réussis pas toujours. Mais ça ne m’empêche pas de profiter, dès que je le peux, des petits plaisirs que la vie m’offre, même lorsque je broie du noir.

Je ne vous la jouerai pas version le cercle des poètes disparus, carpe diem, ou quoi que ce soit. Je suis comme ça, ce n’est certainement ni un choix conscient de ma part, ni un modèle à suivre à tout prix (au contraire, même, sur certains aspects, j'en suis persuadée!).

Je me réchauffe les mains, sur mon café du matin. J’en hume l’odeur puissante, je fais rouler la tasse entre mes mains, je suis seule, devant mon écran, je lis, j’écris, je bois à lentes gorgées, entrecoupées de sourires à la lecture d’un passage drôle chez l’un ou l’une de mes confrères ou consoeurs.

Je chante Stewball à mes enfants, et je me mets à pleurer lorsque le vétérinaire, d’un seul coup, l’acheva. Les lèvres de grand Schtroumpf tremblent un peu, il est au bord des larmes, lui aussi. Nous nous consolons l'un l'autre.

J’ai des élans de sale gosse. L’envie d’appuyer sur le bouton alarme dans l’ascenseur me démange les doigts. Juste pour voir. Juste comme ça.

Je ris. Avec ces personnes, que je découvre. Je profite du plaisir rare de rencontrer une intelligence de la même forme que la mienne, et de la reconnaitre comme telle. Connivence.

Impatiente, j’arrache l’emballage de ce colis que je n’attendais pas. Mon nom est écrit dessus, à la main. Il contient probablement une bricole, une bêtise, trois fois rien. L’attente, la surprise, elles, sont sans prix.

J’écoute, cette vieille chanson, que j’adore, que je n’ai pas entendue depuis des lustres, qui passe par hasard, à la radio. Je m’aperçois que j’en connais encore toutes les paroles par cœur. Je me prends à chanter à tue-tête.

J’aime. Par surprise, au détour d'un regard, je reconnais cette sensation de désir au creux du ventre, je la laisse s'épanouir en toute conscience, je la regarde d'un air un peu amusé, complice, ah tu es là toi, où étais-tu passée?

Je lis, cet auteur que je découvre, et je m’arrête sur cette phrase, cette phrase parfaite, cette phrase de trois mots pourtant, qui est si juste que j’en frissonne. Je rêve de parvenir un jour à cette maîtrise du langage, dans laquelle les mots s’effacent devant les sensations qu’ils font naître.

Et vous, quels sont vos moments de plaisir quotidiens?

A bientôt mes petits clous!

11 commentaires:

virginie B a dit…

j'aime beaucoup ce billet, il est dans ma revue du jour Le B http://lesmotsb.tumblr.com/

georges a dit…

c'est une belle chanson que Stewball, je ne connaissais pas... c'est joli de chanter ça à tes petits schtroumpfs...

la somme des petits bonheurs... c'est comme ça qu'on s'en fait des grands ... non ?

lili la baleine a dit…

aller sur deezer et choisir un bel album (nouveau de préférence) et prendre un bon bouquin en fourrant mes pieds glacés sur l'amoureux (toujours chaud) ... commencer la couleur d'un de mes croquis, c'est toujours un peu la surprise ... ou découvrir la thrombine de mes minuscules en leur apportant un dessert "surprise" (sorte de lasagnes de trucs bons) ... lire tes notes de blog avec un bon thé ... merci à toi et très belle journée pleine de petits plaisirs ...

Valérie a dit…

@Virginie B: J'ai vu et merci, je suis flattée!!!!

@Georges: je crois bien que c'est ça..

Mariedk a dit…

pareil pour moi, j'essaie de savourer chaque instant et d'en profiter à fond. Il y a longtemps que j'ai compris que c'est dans le chemin et pas dans la destination que je trouverai le bonheur... mais cela ne m'empêche pas d'avoir des coups de blues, des colères et des coups de gueule. Mais loin d'être négatif, c'est aussi ça qui me permet d'apprécier les bons moments à leur juste valeur...
C'est un peu comme ce que disait mon prof de philo : Si on était immortel, on s'ennuierait sachant qu'on a l'éternité pour faire ce que l'on veut. Mais heureusement il y a la mort pour nous faire apprécier la vie et pour en profiter à fond.

Eric a dit…

Ah stewball et le petit âne gris, les colonies de vacances...

Essayer de ressentir, dans l'instant présent, ce qui est. Pas obligatoirement le vivre "à fond" mais être conscient de comment il demande d'être vécu.

Sinon le "je suis comme ça, ce n’est certainement ni un choix conscient de ma part etc..." peut se changer à partir du moment où tu décides d'amener au conscient ce qui est dans l'inconscient. Il existe des centaines d'outils pour ça.

Valérie a dit…

@Marie: il faut juste éviter de se perdre en route...

@Eric: c'est vrai. Je voulais juste dire qu'il n'y a pas qu'une manière d'être heureux, et que je ne prétends pas, loin de là, détenir la clé.

Valérie a dit…

@Lili: j'vais rougir... ;)

Mentalo a dit…

Ah merde, Stewball est mort, dis donc. J'avais jamais eu le courage d'aller jusqu'au bout, la peur du dénouement, sans doute.

Flooe a dit…

c'est con...mais le moment de plaisir que j'ai c'est quand je monte sur ma moto le matin et le soir pour aller et rentrer du boulot.

Moi,ma moto et la route...seul avec moi même dans mon casque, dans mes pensées je me surprend même a faire des détours et à passer devant la maison et continuer ma route pour pouvoir continuer de penser tranquillement...

Valérie a dit…

@Mentalo: mouais mouais mouais. D'abord, dès le début, on dit "il s'APPELAIT Stewball". Ca veut bien dire ce que ça veut dire...

@Flooe: Je crois que je peux imaginer... Je ne suis montée qu'une fois sur une moto. Mais cette sensation de vitesse et de liberté, et de vivre, tout simplement, je m'en souviens ;)

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