Mes petits clous,
Cette année, au boulot, c’est un peu la fête du slip. En version imagée, hein (allez pas vous imaginez des choses). Disons qu’on était privés de séminaire les années précédentes, et que là, j’en ai eu un en début d’année pour mon ancien poste, et un en début de semaine pour mon futur nouveau poste.
Moi, j’aime les séminaires. On fait des trucs sympas, genre de la musique, de la cuisine, du dessin, des jeux en équipe. On mange bien. Parfois, on bosse, un peu (oui, il faut bien justifier l'hôtel quatre étoiles). Et puis on discute avec des personnes qu’on ne connaissait que de vue, et on se rend compte que la nature humaine est un concept plus ou moins universellement partagé, finalement, contrairement à ce qu’on peut expérimenter au quotidien dans l’entreprise.
On a droit à un grand lit dans lequel on peut dormir en travers sans que personne ne râle, et puis une grande salle de bains dans laquelle on peut étaler ses affaires de toilette et où on peut prendre un bain le soir et une douche le matin. Sans se presser.
Le petit déjeuner est souvent royal, avec salades de fruits frais, œufs brouillés, viennoiseries, fromage, cinq sortes de confiture.
Je crois que c’est la partie la plus jouissive du séminaire. Le soir alors qu’on est tranquillement installée dans un canapé confortable à papoter de tout et de rien, imaginer le papa qui doit gérer seul le repas et les deux enfants à coucher apporte une petite touche supplémentaire de bien-être béat.
J’aime le coup de fil du soir, que l'on passe pour se rassurer, mais aussi pour savoir comment le papa s’en sort (et on espère secrètement qu’au fond il s’en sorte bien, mais pas trop quand même, histoire que justice soit faite pour toutes les dures soirées qu’on a pu passer).
Difficile est le retour.
Les enfants ont été adorables, ce qui fait presque regretter de ne pas avoir été là pour en profiter. Pas de disputes, pas de foire avant de dormir, pas de "j'aime pas" à propos du plat à table...
L'on découvre alors que la vaisselle de trois jours s’est amoncelée dans l’évier et que les schtroumpfs ont mangé n’importe quoi.
Mais on ne peut rien dire parce que bon, on n’était pas là, et qu’on aura sans doute besoin, une autre fois, que le papa garde à nouveau les enfants.
Et puis, ils sont vivants, aucun n’a atterri aux urgences. OK le petit a dormi en body alors qu’il fait quinze degrés dans la chambre et le grand a remis le même slip trois jours durant, mais on ne peut pas tout avoir, n’est-ce pas ?
Alors on se tait, on ravale ses reproches, on ouvre les bras, et on serre sur son coeur ses hommes.
A bientôt les petits clous!
5 commentaires:
C'est ça, exactement ça, mais moi, je ne trouve pas ça normal, finalement! :-)
Les fesses de Valérie hier, la fête du slip aujourd'hui... ummmm ce blog dévie :-)
J'aime bien quand ma femme n'est pas là : je fais ce que je veux à manger aux enfants (et à moi) ; même si tout ne va pas bien, lorsqu'elle appelle je dis que tout va bien, que les enfants ont mangé de tout, n'ont pas râlé et se sont couchés sans aucun souci (histoire de la rendre jalouse de cet état de bonheur simple dans la maison qu'elle ne connaitra jamais) !
LOL, ben oui, c'est bien connu, les papas n'ont jamais aucun problème avec les enfants, EUX !
@Madame Sophie: JE mets de l'eau dans mon vin, et je me dis que tant que les enfants sont heureux, c'est le principal :D
@Eric: Es-tu si sur du "qu'elle ne connaitra jamais?" (bon, je ne connais pas précisemment ta situation personnelle, mais moi, j'y goute aussi :D )
@Marie: Quand on les appelle, tout va toujours bien, d'ailleurs. Même si le repas est en train de cramer sur le feu et que les enfants vident l'eau du bain à pleins seaux sur le parquet.
mouai...
lmdv
Enregistrer un commentaire